Arthrite juvénile idiopathique

Une fréquence majorée de dépression

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Publié le 04/07/2016
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Le lien entre dépression et polyarthrite rhumatoïde est connu. Cependant, très peu d’études se sont intéressées à la dépression chez les enfants ayant une arthrite juvénile idiopathique. L’étude Childhood Arthritis Prospective Study (CAPS) [1] a inclus 102 patients âgés de 11 à 16 ans (âge moyen 12,7 ans) dont 56,7 % de filles, au commencement de leur pathologie (moins de 6 mois après le diagnostic) et les a suivis pendant deux ans. 15,7 % prenaient un traitement de fond classique (DMARDs). 52 % avaient une forme oligoarticulaire persistante, 30,4 % une forme polyarticulaire et 17,6 % présentaient des enthésites. À l’inclusion, 14,7 % des adolescents avaient des symptômes de dépression : score > 27 au Mood and Feelings Questionnaire (MFD), alors que chez des adolescents non malades ce pourcentage varie selon les études de 4 à 8 %. Les adolescents qui avaient des symptômes dépressifs lors de la première visite, avaient aussi significativement un plus grand nombre d’articulations enflammées et d’articulations avec des mouvements restreints, une pathologie plus sévère, et davantage de douleur et de handicap. Tous ces symptômes diminuaient rapidement pendant la première année de traitement avec comme corollaire, une amélioration de la santé mentale, puis restaient stables. Ensuite, après cette première année, les symptômes dépressifs n’étaient plus associés à la sévérité de la maladie, mais au niveau du handicap (Childhood Health Assessment Questionnaire, CHAQ) et à la douleur.

(1) Hanns Lara et al. Abstract n° OP 0300

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9510