10 h 15. L'ambiance semble plutôt détendue devant le centre d'examen de l'université Paris-Diderot dans le 10e arrondissement de la capitale. Des étudiants discutent par petits groupes, certains relisent leurs fiches, d'autres parlent déjà de la fin des examens.
Pourtant, dans moins de quatre heures, les carabins débuteront les épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) et plancheront sur tablette sur les six premiers dossiers cliniques progressifs (DCP). Derrière cette apparente décontraction, se cache une certaine nervosité. Albane est ravie d'en finir. « Les ECN ne sont qu'une étape supplémentaire, ce n'est pas encore l'aboutissement de nos études, mais je suis contente d'arriver à la fin, après trois ans de travail », témoigne la jeune femme. Elle n'est pas la seule à vouloir passer à autre chose.
À quelques mètres de là, à l'intérieur du bâtiment, près de l'amphi dans lequel il composera, Amine souhaite que les épreuves commencent au plus vite. « J'ai hâte que ça commence et que ce soit rapide ! 6 dossiers en trois heures, ça chauffe !, lance-t-il. J'espère qu'il n'y aura pas de problème, je n'ai pas envie de revenir jeudi et vendredi. »
Peur des bugs informatiques et des sujets
Une autre étudiante, Maïlys, confie ne pas être « sereine » à quelques heures du top départ. « J'ai peur des bugs. J'ai dû changer de tablette lors des ECNi blanches. Ce n'est pas très grave mais je ne veux pas que ça recommence ! », raconte-elle.
Pour d'autres, ce sont les sujets qui inquiètent. « Tout ce qui tombe n'est pas exhaustif », explique Guillaume. Nous allons remplir 18 DCP pour 300 à 350 items, même si j'ai tout relu plusieurs fois, il y a une part de chance. »
À 10 h 35, les étudiants sont appelés pour rentrer dans les salles. Ils sortent leur carte d'identité et leur convocation, obligatoires pour prendre place. Dans le bâtiment, une cinquantaine de personnes – enseignants, techniciens, surveillants – sont tout aussi stressées que les étudiants. Ils se préparent depuis plusieurs semaines et veilleront à ce que les consignes soient respectées, et que les tablettes de chaque étudiant fonctionnent correctement. 381 personnes sont inscrites et attendues pour passer l'examen à Diderot. Le responsable de la scolarité, Mohamed Slimani est sur le pont. Muni de son oreillette, il gère, avec ses collègues mobilisés, la coordination des épreuves. « L'oreillette nous permet de suivre les différentes étapes comme l'ouverture de la salle ou à remonter les incidents et ajuster le temps de l'épreuve si nécessaire », explique-t-il. Le centre national des épreuves (CNG), l'organisateur, centralise toutes les informations en temps réel.
10 h 45, l'amphi 2 est plein. Quelques retardataires débarquent et s'asseyent sur le banc. La lecture des consignes démarre : « les sacs au fond de la salle », « pas de portable sur la table », « enlever les étiquettes des bouteilles d'eau », peut-on entendre. Puis silence radio. À 11 h 00, les portes des amphis sont fermées. Les tests informatiques débutent. Les étudiants vérifient la bonne connexion de leur tablette. Ils ont une heure pour tester et se familiariser avec les outils.
Ce lundi après-midi, les choses sérieuses commencent.
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