C’est une grosse déconvenue pour les 23 étudiants infirmiers qui avaient déposé un recours contre l’Université d’Aix-Marseille pour contester « l’harmonisation » de leurs notes, dans le cadre du concours d’entrée en deuxième année de médecine.
Dans une décision rendue mercredi, le tribunal administratif de Marseille a estimé que les arguments avancés par ces étudiants – issus de la licence accès santé (L.AS) de sciences infirmières – n'étaient pas assez solides pour remettre en cause la légalité des décisions prises à leur égard. « En l’état de l’instruction, notamment des échanges lors de l’audience, aucun des moyens invoqués par les requérants, tels que visés, n’est de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité des décisions contestées », lit-on dans le document que Le Quotidien a pu consulter.
Des départs à l’étranger prévus au Portugal et en Roumanie
Pour rappel, ces étudiants, inscrits en licence à l’Institut français des soins infirmiers (Ifsi) de l'Université d'Aix-Marseille, avaient perdu « jusqu'à six points de moyenne » après une « harmonisation » de leurs notes qui prenait davantage en compte leur classement dans leur propre filière plutôt que leurs résultats bruts.
Cette harmonisation les avait fait drastiquement chuter dans le classement général, anéantissant leur rêve de devenir médecin. Par exemple, pour cette licence Ifsi, même si le dernier des élèves infirmiers a eu plus de 13,5 de moyenne, son classement dans la promotion de tous les L.AS a réduit à néant ses chances d’intégrer le cursus médecine. Pour contester cette « injustice », 23 élèves de la promotion avaient décidé d’engager une procédure judiciaire pour contester le système de notation « injuste » qui avait été appliqué.
À la suite du rejet de leur requête, certains étudiants désabusés envisagent de partir en Roumanie ou au Portugal pour étudier malgré tout la médecine. Contacté, Yoni, 20 ans, un des premiers étudiants marseillais à avoir mené le combat contre sa faculté, se montre désabusé. « Ce matin, je me sens impuissant face à un système qui ne donne pas la chance à ceux qui la méritent, confie-t-il. Je suis déçu par mon pays et inquiet pour l’avenir de la médecine en France ». Pour l’instant, le jeune homme n’envisage pas de départ à l’étranger.
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