Début décembre 2022, l’Assurance maladie a commencé à envoyer aux médecins traitants la liste de leurs patients n’ayant pas réalisé leur dépistage du cancer (du col de l’utérus, du sein et colorectal) dans les intervalles recommandés. « Toutes les études montrent que la transmission aux médecins traitants de listes de cette nature constitue un levier de lutte contre le cancer. Grâce à cette liste, les médecins traitants pourront exercer pleinement leur mission de coordination de soins grâce à un meilleur outillage et favoriser ainsi l’incitation au dépistage, explique-t-on à l’Assurance maladie. La transmission de ces listes simplifiera la réalisation de cette mission en donnant la possibilité aux médecins traitants d’adapter leurs pratiques pour favoriser une incitation au dépistage pour toute leur patientèle concernée. » Ce qui constitue pour la Cnam « une amélioration de la qualité de soins au bénéfice des personnes concernées et donc de la santé publique ».
Ces listes sont établies grâce aux données présentes dans les bases de l’Assurance maladie. Les patients concernés ont reçu un courrier d’information et ont pu, s’ils le souhaitaient, refuser que ces données soient transmises à leur médecin traitant. La Cnam souligne également avoir respecté le règlement général de protection des données (RGPD).
Mais ne serait-il pas plus simple que les médecins puissent exploiter leurs propres données ? « Les médecins traitants peuvent disposer d’une volumétrie importante de patients, ce qui peut complexifier le travail de sensibilisation qui est le leur. La mise à disposition de cette liste vise ainsi à simplifier l’exercice de leur mission et replacer le médecin traitant dans son rôle de coordinateur », répond l’Assurance maladie. Et d’ajouter : « Le déploiement du Ségur permettra, à terme, de restituer aux médecins traitants les informations nécessaires pour leur permettre une meilleure coordination des soins et un meilleur suivi des patients ».
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« Les médecins doivent conserver leurs dossiers patients durant vingt ans »
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Quand l’Assurance maladie exploite des données pour les médecins
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