12 000 signatures : succès foudroyant de la pétition de soutien au généraliste agressé à Dunkerque

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Publié le 10/05/2017
DUNKERQUE

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Crédit photo : DR

La violente agression subie le 25 avril par le Dr Pierre Goidin, médecin généraliste à Dunkerque, 55 ans, provoque un élan puissant de solidarité sur la Toile.

La pétition de soutien lancée le 4 mai par la CSMF locale a recueilli plus de 12 000 signatures en quelques jours, assorties de plusieurs centaines de commentaires, souvent de confrères ou de soignants affligés. « Je ne m'attendais pas à autant de soutiens », confie le Dr Bertrand Legrand, secrétaire général de la CSMF 59/62, à l'initiative de ce texte, qui exhorte aussi les autorités à agir. Le plus impressionnant à ses yeux n'est « pas seulement les signatures mais les témoignages », ajoute le praticien.

Parmi les quelque 1 800 commentaires, de nombreux praticiens ou paramédicaux évoquent leur ressenti, entre lassitude et colère vis-à-vis de la passivité des pouvoirs publics sur la sécurité des soignants. « Soutien à notre confrère. Inertie administrative inacceptable », expose Daniel. « Je signe dans la mesure où j'ai également été victime d'agression il y a 15 mois dans l'indifférence la plus totale », ajoute un autre.  

Protection

À l’exception du soutien de la mairie de Dunkerque et du renforcement ponctuel des patrouilles de police, il y a eu une « absence de réaction totale des pouvoirs publics, ce qui est limite insultant », se désole le Dr Legrand. Silence radio du côté des ministres concernés. Pourtant, comme le souligne un anonyme dans son commentaire, « on manque de généralistes, il convient de protéger ceux qui restent, fidèles au poste, quand le besoin s'en fait sentir comme cela semble bien être le cas ici ! ».

Cette situation est d'autant plus pénible que de nombreux médecins ne portent pas plainte après des agressions verbales ou physiques (crainte du jugement, démarches jugées trop longues, refus de cibler un patient du cabinet…). La CSMF travaille avec la région des Hauts-de-France à la mise en place d'un numéro unique « post-agression » à destination des praticiens.


Source : lequotidiendumedecin.fr