ON SAIT la passion de Bertrand Tavernier pour le cinéma américain et ses auteurs - les « Amis américains », selon le titre de son magnifique livre d’entretiens avec 28 d’entre eux (Actes Sud). Sa première uvre tournée aux États-Unis, une expérience difficile mais qui lui a permis de travailler « avec des gens épatants », est dans la lignée des classiques qu’il admire.
Au centre, avant même le personnage principal, figure la Louisiane. Pas celle, déjà beaucoup vue, de la Nouvelle Orléans et de son quartier français. Non, celle de New Iberia, là où se déroule le roman de James Lee Burke, au cur des bayous, où la frontière entre la terre et l’eau est fragile. De belles images d’un univers qui n’est comparable à aucun autre et où l’on se sent enfermé.
L’histoire est celle d’une enquête, que mène le policier Dave Robicheaux, un homme complexe hanté par son passé et qui, comme l’explique le réalisateur, cherche « à protéger le monde dans lequel il a grandi qui est aujourd’hui attaqué par des hommes cupides et malfaisants ». Il y a un cadavre, puis deux, puis…, mais la résolution de l’énigme n’est pas ce qui intéresse le plus le cinéaste. D’ailleurs les mobiles des crimes sont plutôt banals.
Du coup, ceux qui aiment les polars pour le suspense et les retournements de situation seront peut-être déçus. On n’est pas dans le rythme de l’action qu’on affectionne trop souvent aujourd’hui ou dans les audaces de mise en scène. Mais on plonge dans un monde à part, avec pour guide l’excellent Tommy Lee Jones, qui s’est beaucoup investi dans son rôle.
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