Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série

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Publié le 03/05/2024
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Dans la série Homejacking (OCS), une chirurgienne plastique est victime d’une « séquestration à domicile » avec son mari. Mais derrière ce fait divers se cachent d’énormes secrets.

Crédit photo : Lincoln TV/OCS

Longues baies vitrées, gigantesque bibliothèque, passage secret sous-terrain… Richard et Isabelle Deloye habitent une magnifique maison d’architecte isolée en pleine forêt. Lui est prof de littérature à la fac et écrivain à succès ; elle, chirurgienne plastique reconnue par ses pairs. Un matin, ils vont être victimes d’un homejacking, c’est-à-dire d’un cambriolage qui consiste à s'introduire dans un domicile lorsque les habitants y sont présents. Le jeune homme, menaçant, dissimule son identité à l’aide d’une cagoule rose et tient dans sa main une arme à feu et un bidon d’essence. Devant son caractère peu loquace, le couple, comme le téléspectateur s’interroge : mais que leur veut-il ?

Une chirurgienne plastique complexe

Dans ce huis clos tendu, les zones d’ombre sont vite éclairées par des révélations en cascade. Car l’histoire, construite comme un thriller, est filmée selon différents points de vue et temporalités, offrant des rebondissements à chaque épisode et ajoutant de la complexité aux personnages, qui cachent bien leur jeu. En ce sens, Marie Dompnier (Isabelle Deloye) incarne subtilement une chirurgienne spécialiste de la peau qui manie aussi bien le scalpel que le mensonge.

En filigrane, cette « séquestration à domicile » n’est que la partie émergée de l’iceberg des péripéties vécues par ce couple… dont certaines ont attrait à la spécialité médicale de la chirurgienne. Racisme, violences conjugales et lutte des classes : les thématiques abordées sont nombreuses et développées sans artifice, malgré la relative brièveté des épisodes, de 35 minutes en moyenne.

Homejacking interroge la notion de vérité, jusqu’à faire douter le téléspectateur de ce qu’il a vu et de l’interprétation qu’il en a faite. Un véritable puzzle à recomposer… Niveau adulte. Entre La Piel que habito (Pedro Almodovar), Panic Room (David Fincher) et Parasite (Bong Joon-ho), cette mini-série haletante de six épisodes, réalisée par Hervé Hadmar (Pigalle, la nuit et Signature pour Canal + notamment), est disponible depuis le 7 avril sur la plateforme en ligne OCS.


Source : lequotidiendumedecin.fr