« Ballet Impérial » (1941), réglé sur le « Concerto n°2 » de Tchaïkovski, évoque les fastes de la Russie de Pierre-Le-Grand, les chorégraphies de Marius Petipa et la splendeur pétersbourgeoise. « Who Cares ? » (1970) est dansé sur des adaptations orchestrales de seize « Songs » de George Gershwin. Deux ballets emblématiques de Balanchine, aux deux extrémités du spectre de sa production.
Le Corps de Ballet de l'Opéra, on l’a signalé souvent depuis plusieurs saisons, n’est plus à son niveau d’excellence. Ainsi dans « Ballet Impérial », pièce en tutus blancs où tout l’art chorégraphique est fondé sur le respect des lignes, la symétrie absolue des mouvements, la rigueur de la danse dans ce qu’elle a de plus classique. Les solistes Ludmilla Pagliero, Paul Marque, Hannah O’Neill et Florent Melac, à défaut d’y être « impériaux », se sont hissés au niveau des exigences techniques, mais l’ensemble n’était pas à la hauteur de ce que l’on a pu voir au long des décennies précédentes sur la scène du Palais Garnier.
Avec son joli décor de gratte-ciels et ses costumes colorés « Who Cares ? » a plus d’allure. Des ensembles très rythmés et complexes alternent avec des duos, le tout collant au premier degré à la plus séduisante et swinguante des musiques. On a particulièrement apprécié la classe du premier danseur Jérémy-Loup Quer avec la danseuse étoile Dorothée Gilbert dans « The Man I love » et le charme très mutin de la première danseuse Roxane Stojanov dans « My one and Only ».
Sous la direction très raide du chef américain d’origine russe Mikhail Agrest, la fraction de l’Orchestre de l’Opéra de Paris présente dans la fosse ce soir-là était méconnaissable. Emmanuel Strosser a eu le mérite de faire pétiller le « Second concerto pour piano » de Tchaïkovski, qui, s’il n’égale pas en originalité son Premier, est un substrat plus propice à une chorégraphie néo-classique. Et malgré les réserves que l’on fait sur les adaptations de mélodies de Gershwin par le compositeur-orchestrateur américain Hershy Kay, qui pourraient être plus scintillantes, plus proches de l’esprit de Broadway, la seconde partie semblait inspirer davantage, sinon le chef toujours très guindé, au moins les musiciens, qui donnaient l’impression de la savourer.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série