C’est en sortant bouleversé d’une vision à la télévision de « Breaking the Waves » de Lars von Trier, que le Canadien Royce Vavrek eut à l’âge de 14 ans l’idée d’en tirer un livret d’opéra. D’abord réticente à l’idée de dénaturer le film, la compositrice américaine Missy Mazzoli, après un séjour à l’île de Skye, dans les Highlands d’Écosse, où fut tourné le film, accepta de réaliser le projet. Créée en 2016 à l’Opéra de Philadelphie, l'œuvre reçut l’International Opera Award de la meilleure création l’année suivante. En Europe, c’est l’Opéra d’Édimbourg qui la présenta le premier en 2019, en coproduction avec l’Opéra-Comique, où il sera donné en première française à la fin du mois.
Couronné par un Grand Prix du Jury au Festival de Cannes et consacré Meilleur Film au festival du Film européen en 1996, « Breaking the Waves » raconte l’histoire d’un homme qui, paralysé à vie à la suite d’un accident du travail sur une plateforme pétrolière, demande à sa femme Bess (magistralement interprétée par Emily Watson), membre d’une stricte communauté calviniste, d’avoir des relations avec d’autres hommes et de les lui raconter. Inspirée par la luxuriance et la violence des paysages écossais et la rudesse de leurs habitants, la compositrice a désiré apporter à l’exploration psychologique des personnages du film une composante harmonique très forte pour en souligner la profondeur. Très bien accueilli par le public et la critique américaine après son premier opéra, « Song from the Uproar », en 2012, « Breaking the Waves » revit dans cette coproduction européenne dans une nouvelle mise en scène de Tom Morris, avec l’Orchestre de chambre de Paris et l’ensemble choral Aedes dirigés par Mathieu Romano, et Sydney Mancasola, Jan Nyman et Jarrett Ott, chanteurs de la création. (Réservations au 01.70.23.01.31, billetterie@opera-comique.com)
La création lyrique sera également bien représentée au Festival d’Aix-en-Provence, du 5 au 23 juillet, avec « Picture a Day like this », opéra de George Benjamin sur un texte de Martin Crimp, onze ans après le succès historique de « Written on Skin ». Ainsi que « The Faggots and Their Friends Between Revolutions », de Philip Venables et Ted Huffman, une œuvre engagée d’après un livre culte de la littérature queer, une parabole futuriste célébrant de façon joyeusement provocante la différence et les communautés alternatives dans une revue fantaisiste néobaroque.
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