Des premières assises nationales blessures et sports

Publié le 21/07/2014
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Lors de sa venue sur le site des RMBS à Bourges, le ministre de la défense Hervé Le Drian, s’est vu restituer le résultat des premières assises nationales blessures et sports, dont le maître mot a été de trouver les moyens de relier les efforts des intervenants dans la prise en charge du blessé de guerre.

C’est le 23 juin dernier, et en marge des Rencontre militaires blessures et sports (RMBS) que se sont tenues les premières assises nationales blessures et sport. Ces rencontres ont rassemblé un groupe « blessés physiques » composés de médecins rééducateurs, un groupe « blessés psychiques », ainsi que plusieurs blessés à qui se sont joints les mécènes des RMBS comme le Bluet de France, des mutuelles et des assurances spécialisées dans la couverture des risques de guerre. On trouvait aussi autour de la table des journalistes spécialisés, un psychologue anglais et trois représentants de l’Army recovery capability, la cellule anglaise d’aide aux blessés de l’armée anglaise, sans oublier une psychiatre américaine.

Le passeport vétéran

Selon Thierry Maloux, qui dirige la Cellule d’aide aux blessés de l’Armée de terre (CABAT), « on a posé, pendant ces assises, la question de la "boîte à outil" que faire pour aider à la fois sur le plan médical et sur le plan social. » Les participants ont donc proposé la création d’un « passeport vétéran » pour assurer une continuité entre les différents outils. Un tel passeport serait fourni au référent de chaque blessé au sein l’Office nationale des anciens combattants. Ce référent pourra ainsi agréger autour de lui d’autres acteurs, parfois civils, comme des médecins de ville, des assistants sociaux, les maisons départementales du handicap ou les agences de reconversions.

Une autre question abordée fut celle des besoins générés par la remontée en puissance des associations comme la Fédération des amputés de guerre de France ou la Fédération nationale André Maginot. « Ces associations étaient principalement portées par les cohortes de la guerre d’Algérie, » raconte Thierry Maloux. « Elles doivent maintenant faire face à l’afflux des blessés suite au conflit en Afghanistan. »

D. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9343