LE FANTASTIQUE psychologique est un genre à manier avec précaution. La frontière entre la suggestion et le ridicule est floue et fragile. Marina de Van la franchit deux ou trois fois et c’est dommage. D’autant que la réalisatrice n’a pas voulu toucher au surnaturel mais donner à voir, « matérialiser », souligne-t-elle, le questionnement d’une femme sur son identité et son passé. Mais on n’en sera sûr qu’au moment de l’explication finale.
À 38 ans, Marina de Van signe son deuxième film, après le très remarqué « Dans ma peau », où elle incarne une jeune femme qui prend plaisir à s’automutiler. Le point de départ de « Ne te retourne pas », qu’elle a écrit, est « la peur d’être démasquée. Cette angoisse que ce qu’on a de plus familier nous devienne un jour étranger, se révèle autre - y compris soi-même ». C’est ce qui arrive à Jeanne, écrivain plongée dans l’écriture d’un premier roman, qui voit son corps se transformer sans que personne d’autre ne semble s’en apercevoir.
La transformation va s’accomplir totalement sous nos yeux, Sophie Marceau devenant Monica Bellucci. C’est plus appuyé que suggéré, un peu dérangeant, par moments spectaculaire. Et l’on serait prêt à jouer le jeu si deux « stars » pour le prix d’un seul personnage, cela ne faisait deux fois trop. Et si les ressorts de ce thriller n’étaient un peu simplistes.
Reste que la jeune cinéaste a de l’imagination et de l’audace à revendre - Sans compter le pouvoir de conviction pour s’offrir les deux actrices - et qu’elle en fera sûrement bon usage à l’avenir.
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