L'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a remis lundi 19 décembre un « rapport » assorti de recommandations concernant la prise de compléments alimentaires par les sportifs.
L'agence s'est auto saisie suite au recueil de 49 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires. Parmi ces signalements, seuls 17 sont suffisamment complets pour pouvoir faire l’objet d’une analyse d’imputabilité. L'agence a en outre constaté « la consommation répandue dans plusieurs disciplines sportives de ce type de produits visant le développement musculaire ou la diminution de la masse grasse ».
La majorité des effets constatés sont d’ordre cardiovasculaire : tachycardie, arythmie et accident vasculaire cérébral. L'agence reporte en outre des troubles anxieux et troubles de l’humeur.
Traquer les facteurs de risque
L’agence déconseille donc l’usage de ces compléments alimentaires aux personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire, souffrant d’une cardiopathie ou d’une altération de la fonction rénale, hépatique ou encore de troubles neuropsychiatriques. Il est également demandé aux enfants, adolescents et femmes enceintes ou allaitantes, de ne pas prendre ce genre de complément alimentaire.
L'agence déconseille également la consommation de compléments contenant de la caféine avant et pendant une activité sportive, ainsi que la consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ou leur association avec des médicaments.
Un repère important de sécurité des compléments alimentaires est la présence de la norme AFNOR NF V 94-001. Il est en outre préconisé de recourir aux circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics, ce qui exclut bon nombre de sites Internet auxquels les sportifs ont de plus en plus massivement recours. L'agence propose également aux pouvoirs publics de mener une réflexion sur la pertinence de la distribution de ces produits sur les sites de pratique sportive.
Associer le médecin et l'entraîneur
Enfin, les experts de l'ANSES rappellent qu'un conseil personnalisé par un professionnel de santé, si possible en lien avec l’entraîneur ou le préparateur physique, est indispensable. « Afin d’assurer un dialogue interdisciplinaire efficace, il est important que les professionnels de santé bénéficient d’une solide formation initiale et continue en matière de nutrition, et en particulier de nutrition du sportif », concluent-ils.
Dans le cas plus spécifique de la recherche de diminution de la masse grasse ou d’augmentation de la masse musculaire, l’absence de données d’efficacité scientifiquement démontrée rend les bénéfices escomptés de ces compléments alimentaires « très fortement hypothétiques ». En conséquence, les pratiquants doivent être informés des risques liés à la consommation de produits présentant une activité pharmacologique et des risques sanitaires liés à la pratique de régimes amaigrissants sans accompagnement médical.
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