* Autodidacte surdoué, le saxophoniste-ténor Eddie Davis (1922-1986), surnommé Lockjaw, a fait ses classes avec Benny Carter, puis au sein de grandes formations, comme celle de Count Basie à plusieurs reprises et même au côté de Louis Armstrong. Des personnages essentiels au jazz qui lui ont transmis leur savoir et leur expérience, le jazz étant avant tout une musique de transmission et pas seulement d'école ou de conservatoire !
Au milieu des années 1950, le saxophoniste s'associe avec la Reine de l'orgue Shirley Scott (1934-2002), pour former un binôme parfaitement huilé, bien avant l'heure et la mode. En 1958, les deux partenaires et leurs complices, Jerome Richardson (saxes et absolument impérial à la flûte), George Duvivier (contrebasse) et Arthur Edgehill (batteur), investissent les studios d'un ingénieur du son iconique, Rudy Van Gelder. De ces sessions vont sortir quatre albums, depuis longtemps collectors, réédités aujourd'hui au sein d'un coffret, « Cookin' With Jaws and The Queen. The Legendary Prestige Cookbook Albums » (Craft Recordings). Le répertoire, qui permet au saxophoniste de s'exprimer de façon growl, d'une sonorité criante et imposante, et à l'organiste de swinguer churchy, est composé d'originaux des coleaders et de standards, repris avec fougue ou lyrisme selon les tempi. Un formidable duo à redécouvrir absolument !
* John Birks Gillespie, dit Dizzy (1917-1993) a souvent été à la pointe des innovations musicales. Considéré comme l'un des membres fondateurs du style bebop, au tournant des années 1940/1950, le trompettiste/compositeur et chef d'orchestre, voire vocaliste, fut aussi l'un des premiers à introduire des rythmes afro-cubains (avec Mario Bauza et Chano Pozo), brésiliens, caribéens et latins à ses racines jazz, ainsi « innovateur dans la continuité ». Cette affinité entre jazz et héritage latino-américain est illustré par sa collaboration avec le pianiste/compositeur argentin Lalo Schiffrin (les bandes-son de « Bullit », « Mannix », « Mission Impossible »), âgé aujourd'hui de 90 ans, qui va composer pour lui une longue suite baptisée « Gillespiana Suite ». La magie du direct offre la possibilité de retrouver cette œuvre alors enregistrée à Paris (Pleyel et Olympia, avec deux formations différentes) dans « Dizzy Gillespie featuring Lalo Schiffrin 1960-1961 » (Frémeaux & Associés). Un trompettiste alors au sommet de ce souffle et de cette technique souvent acrobatique qui firent de lui un champion incontesté et incontestable d'un jazz devenu historique.
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