LA CONFIANCE EN SOI, la sûreté avec lesquelles un médecin peut donner des conseils d’hygiène de vie à son patient et l’inciter à l’observance, dépendent de son propre mode de vie. C’est ce que suggère une étude réalisée par de médecins de l’université du Michigan. Cette conviction dans le conseil repose sur le temps que le praticien s’accorde à l’exercice physique, sur le fait qu’il soit ou non en surpoids… Mais aussi, heureusement, sur sa compétence professionnelle. L’habitude de parler régime et exercice contribue aussi au succès auprès du patient.
L’équipe d’Elizabeth Jackson explique que le style de vie du médecin se traduit en un message plus acceptable, plus persuasif auprès du patient. Une situation d’autant plus difficile pour le praticien, poursuivent les Américains, que, au cours de leurs études (voire pendant leur vie professionnelle), les médecins sont particulièrement actifs négligeant un comportement alimentaire sain et, pour certains, la pratique du sport.
Du sport au moins quatre fois par semaine.
Ces constats proviennent d’une étude menée par l’équipe tant auprès de médecins confirmés, que d’étudiants en fin d’étude (internes, résidents). La grande majorité des médecins diplômés évoquaient une alimentation saine auprès de leurs patients contre seulement 36 % des internes. Et l’étude montre que ces derniers ont plus souvent recours au « fast-food », contrairement aux médecins plus âgés qui prêtent attention à leur régime alimentaire. De plus, avec la maturité, le temps consacré aux activités physiques augmentait, puisqu’ils ont déclaré faire du sport au moins quatre fois par semaine, pour un total hebdomadaire de 150 minutes. Ici encore la pratique individuelle influe sur le conseil au patient, 69 % des « anciens » abordaient le sujet en consultation contre 38 % des « jeunes ».
Cependant les deux groupes de médecins ont évoqué leur manque de confiance en eux pour conseiller efficacement les patients sur un mode de vie « sain ». Cependant, le niveau de sûreté en soi augmente avec les années d’expérience. Un autre élément de confiance était apporté par l’enseignement sur le sujet. Il n’en demeure pas moins que peu de praticiens, quel que soit leur âge, se sont sentis capables de faire évoluer dans le bon sens le mode de vie, les comportements, de leurs patients. Un ensemble de résultats qui suggèrent à quel point le style de vie d’un médecin influe sur la fidélisation de son patient à des conseils d’hygiène de vie et sur sa force de persuasion.
Preventive Cardiology, 1er octobre 2010.
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