Le monde à portée d’écran

Action et aventure

Beaucoup l’attendaient avec impatience. Le voilà. Largo Winch, le héros de BD né en 1973 grâce à Jean Van Hamme et Philippe Francq, incarné par Tomer Sisley. Signé Jérôme Salle (« Anthony Zimmer »), un thriller aux nombreux rebondissements qui met aux prises le vaillant héritier orphelin et les méchants ultra-capitalistes.

« Le Bon, la Brute, le Cinglé », le titre vous dit quelque chose ? Le Coréen Kim Jee-woon, qui signe ce western oriental, a évidemment pensé à Sergio Leone en imaginant ses trois personnages qui, en Manchourie, dans les années 1930, se disputent une carte aux trésors et doivent déjouer les attaques de l’armée japonaise, de voyous chinois et de gangsters coréens.

Pas de semaine sans thriller. Le 24 décembre, on pourra suivre Shia LaBeouf, surveillé et traqué de toutes parts, dans « l’Œil du mal », de D. J. Caruso d’après une idée de Steven Spielberg qui veut mettre en garde sur les dangers des technologies.

Le 31 décembre, les amateurs de comic book américains pourront découvrir « The Spirit », de Will Eisner, adapté par Frank Miller, lui-même auteur de bande dessinée et co-réalisateur de « Sin City » (un détective masqué traque les criminels, dont le terrifiant Octopus). Une belle distribution réunit, notamment, Samuel L. Jackson, Eva Mendes, Paz Vega, Scarlett Johansson.

En famille

Avec les plus petits, on va voir « Niko le petit renne », un dessin animé finlandais qui entraîne jusqu’au village du père Noël. Autre film d’animation, « Igor », américain cette fois : le héros est le souffre-douleur d’un savant fou qui rêve de remporter le Grand Prix de la foire des sciences du mal ; le réalisateur, Tony Leondis, revendique l’influence de l’expressionnisme allemand dans le choix de ses décors.

Il n’y a pas d’âge pour admirer les flamants roses des « Ailes pourpres », filmés pour Disneynature - nouveau label de production Disney basé à Paris - par Matthew Aebherhard et Leander Ward en Tanzanie, au lac salé Natron. On suit un bébé flamant qu’attrend un incroyable périple, raconté par Zabou Breitman.

Avec « les Enfants de Timpelbach », son premier long métrage, le jeune Nicolas Barry adapte un conte pour enfants écrit en 1937 par l’écrivain américain Henry Winterfeld, livre qui l’avait beaucoup frappé lorsqu’il avait 9 ans. À Timpelbach, les enfants font tellement de bêtises que leurs parents décident de les abandonner ; deux bandes vont alors s’affronter pour le contrôle des lieux.

Avec « la Cité de l’ombre », de Gil Kenan, l’aventure est fantastique : les habitants d’une cité souterraine vivent harmonieusement jusqu’à ce que le gigantesque générateur qui leur assure lumière et énergie menace de s’éteindre ; deux adolescents vont tenter de sauver leur monde en découvrant le secret de ses origines.

Quant au Walt Disney de Noël, « Histoires enchantées », d’Adam Shankman (sortie le 24 décembre), il imagine que toutes les histoires racontées par un homme à ses neveux prennent vie, de même que les détails ajoutés par les enfants. Adam Sandler se retrouve ainsi dans la Grèce antique, l’Europe médiévale, le Far West ou encore sous une pluie de bonbons…

On pourra préférer « Sunny et l’éléphant » (24 décembre), de Frédéric Lepage, qui nous entraîne en Thaïlande avec un adolescent qui rêve de devenir cornac et l’éléphante Dara.

Ici et ailleurs

Inimitable Agnès Varda : avec « les Plages d’Agnès », elle nous offre, à 80 ans, un film inclassable qui évoque sa vie et ses rencontres en se mettant en scène au milieu d’extraits de ses films, d’images et de reportages.

Avec « Le Chant des mariées », Karine Albou, dont on avait beaucoup aimé « la Petite Jérusalem », évoque deux amies adolescentes à Tunis en 1942, l’une juive, l’autre musulmane.

Cap sur le Brésil avec « la Terre des hommes rouges », de l’Italo-Argentin Marco Bechis, sur la lutte des Indiens guaranis pour exister au sein de la société brésilienne : après le suicide de deux adolescentes, le chef d’une tribu décide de retourner avec quelques familles sur la « terre des ancêtres », où se trouve une vaste propriété terrienne..

La semaine prochaine, nous partons aux antipodes avec « Australia », de Baz Luhrmann (« Moulin Rouge »), une fresque romanesque de deux heures quarante avec deux acteurs qui y sont nés, avant de faire fortune à Hollywood, Nicole Kidman et Hugh Jackman. Nous sommes dans les années 1930 et tout oppose l’artistocrate anglaise hautaine et l’homme qu’elle engage malgré elle pour l’aider à traverser le pays.

Et quelle meilleure période que Noël pour découvrir « I Feel Good » (sortie le 24), documentaire de Stephen Wazlker sur la chorale américaine Young@Heart, dont les membres ont tous au moins 75 ans et qui connaît un grand succès dans le monde entier avec des reprises rock et pop.

Pour rire

Avec « Louise-Michel » (sortie le 24), Benoît Delépine et Gustave Kervern imaginent une ouvrière (Yolande Moreau) à la recherche d’un tueur à gages (Bouli Lanners) pour régler son compte au patron qui a vidé son usine en une nuit pour la délocaliser. Un road-movie social à l’humour très noir.

Chacun sait que les réveillons familiaux ne sont pas que du bonheur. Démonstration hollywoodienne en diable avec « Tout… sauf en famille » (sortie le 31), dans lequel le couple Vince Vaughn et Reese Witherspoon se voit contraint, à son corps dépendant, à faire la tournée de leurs parents divorcés pour Noël.