* Un enregistrement inédit de John Coltrane (1926-1967) et Eric Dolphy (1928-1964), récemment découvert dans les archives de la New York Public Library, est publié cette semaine. « Evenings at the Village Gate » (Impulse Records/Universal) a été gravé en 1961 lors d'un mois de résidence dans le célèbre club de la Grosse Pomme par l'immense saxophoniste (ténor & soprano/flûte)/compositeur et l'iconique multi-instrumentiste (clarinette basse, saxe alto & flûte). Trois ans avant la mort d'Eric Dolphy à l'âge de 36 ans à Berlin des suites d'un coma diabétique. Coltrane et Dolphy s'étaient rencontrés à Los Angeles avant de devenir amis en s'installant à New York en 1959.
L'album (CD et LP) regroupe 80 minutes de musique, dont des classiques du répertoire coltranien comme « Impressions », « Greensleeves » et « My Favorite Things », augmentés de « When The Lights Are Low » et, surtout, d'une version plus qu'enflammée d'« Africa », la seule connue à ce jour interprétée en public. Autour des coleaders officiaient McCoy Tyner (piano), Reggie Workman (contrebasse) et Elvin Jones (batteur). Cette musique marque le début d'un profond changement dans l'esthétique de John Coltrane. Toujours à la recherche d'harmonies nouvelles et exploratoires et de sonorités différentes, le saxophoniste/compositeur est en marche, avec l'ardeur et la frénésie instrumentale de son complice Eric Dolphy, vers une forme de jazz de plus en plus libre et débridée. En quelque sorte les prémices du free jazz à venir.
* Charlie Watts (1941-2021) fut pendant près de soixante ans LE batteur des Rolling Stones. En marge de son travail avec « le plus grand groupe de rock au monde », l'élégant rythmicien possédait un jardin secret : son amour pour le jazz, une musique qui avait été à l'origine de ses débuts. « Anthologie » (double vinyle ou double CD, BMG) est une compilation couvrant plus d'une trentaine d'années, durant lesquelles il a enregistré avec des formations à géométrie variable (du quartet au grand orchestre) et certains musiciens de renom comme Courtney Pine, Jimmy Keltner ou encore Evan Parker.
Un florilège qui va de « Live At Fulham Town Hall » (1986) à « Watts at Scotts » en tentet (2004), en passant notamment par un hommage à Charlie Parker dans « From One Charlie. A Tribute to Charlie Parker With Strings » (1992). Le tout augmenté de trois morceaux inédits d'un concert très recherché par les fans du batteur, donné au Swindon Art Centre (1978). Ou la face méconnue d'un batteur devenue une légende grâce à son jeu inventif comme leader et au sein des Stones.
Didier Pennequin
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