Un des albums les plus réussis, tant par le programme que par l’interprétation, est signé, on ne s'en étonnera pas, par le pianiste russe Daniil Trifonov, un des meilleurs interprètes de sa génération. « The Art of Life » réunit sur 2 CD (Deutsche Grammophon) des pièces très bien choisies de la famille Bach : Jean Sebastien bien sûr, mais aussi ses fils Carl Philipp Emmanuel, Wilhelm Friedemann et Johann Christoph Friedrich. Avant de culminer dans une plongée dans « l’Art de la Fugue » ultime chef-d’œuvre inachevé du père Bach.
Les pianistes français figurent en bonne place dans cette sélection. On ne présente pas Anne Queffélec, au sommet d’une carrière magnifique tant en concert qu’au studio (ses enregistrements de jeunesse chez Erato ont été récemment publiés avec des Scarlatti d’anthologie). La grande maturité éclate dans cet enregistrement pour Mirare des trois dernières Sonates de Beethoven. Magistrale de sonorité, de conduite, dans ces trois ultimes sonates, elle force l’admiration.
Le Français d’origine libanaise Abdel Rahman El Bacha a lui aussi une carrière bien établie sur les deux fronts et Mirare publie un récital Chopin qui comptera, avec ses deux intégrales des Sonates de Beethoven, parmi ses meilleurs enregistrements. Les « 24 Préludes », ainsi que « Fantaisie », « Berceuse » et « Barcarolle » sont au programme de ce magnifique florilège.
En ce qui concerne les enregistrements de studio, s’il est un qui les bat tous, c’est bien Jean-Philippe Collard, qui, pendant des années d’exclusivité chez EMI, a gravé presque tout ce que le répertoire lui offrait. Un deuxième volet de sa carrière discographique se déroule chez l’éditeur français La Dolce Volta, dont on admire toujours autant les choix artistiques que la qualité de la présentation et de la documentation des produits. Cette année a vu paraître deux enregistrements de Collard : les « 13 Barcaroles » de Fauré, un de ses grands succès chez EMI et dont il a décidé de remettre en question l’interprétation un demi-siècle après ; et un choix dans le répertoire russe (il avait déjà enregistré pour cet éditeur Rachmaninov et Moussorgski), avec deux concertos avec une phalange turque l’Orchestre symphonique de Bilkent dirigé par Emil Tabakov de Scriabine (ainsi que des pièces pour piano seul) et de Rimski-Korsakov.
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