On rentre avec le Che

Publié le 16/12/2008
Article réservé aux abonnés

La nouvelle année cinématographique s’ouvre, le 7 janvier, avec le Che. Guevara vu par Steven Soderbergh et incarné, avec intensité par Benicio Del Toro, prix d’interprétation à Cannes. La première partie, tournée en Cinémascope, comme un film de guerre classique, évoque la révolution cubaine, de 1956 à 1959, avec les fameuses batailles de la Sierra Maestra, entrecoupées par des images de la visite du Che à New York, en 1964, symboliques de son désir de combattre pour libérer les pays d'Amérique latine. Le deuxième film (sur les écrans à partir du 28 janvier), au style visuel beaucoup plus heurté, est celui de « la fuite en avant au fond d'un cul-de-sac idéologique », selon les termes de Soderbergh, plus concrètement l'échec de la campagne bolivienne et la mort du Che en 1967.

Malgré quelques nuances, le portrait relève de la glorification du mythe. S'il y eut un autre Guevara que le révolutionnaire idéaliste au service du peuple, le meneur d'hommes juste et bon, le médecin ignorant sa propre souffrance pour soigner les blessés, le scénariste Peter Buchman et le cinéaste l'ignorent superbement. Selon les cas, on préférera le premier film, qui comprend plus d'action, ou le deuxième, où la figure du Che, cerné par l'armée bolivienne, devient celle du sacrifice. Tout en regrettant l'absence de distance critique.

Et aussi, le 7 janvier

Pour sortir de la routine, un couple décide d’inverser les rôles : Sophie Marceau et Dany Boon sont unis dans « De l’autre côté du lit », comédie de Pascale Pouzadoux inspirée du roman d’Alix Girod de l’Ain.

Le cinéaste d’origine cambodgienne Rithy Panh a adapté « Un barrage contre le Pacifique », le roman de Marguerite Duras, déjà porté à l’écran par René Clément en 1958, avec Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel.

Le Quotidien du Mdecin

Source : Le Quotidien du Médecin: 8482