Pendant trois jours, du 11 au 13 septembre, à l’occasion de la course La Parisienne, l’Association BPCO animera un atelier de prévention de la bronchopathie chronique obstructive (BPCO) dans un stand du Village de la 1re course féminine européenne au Champ de Mars (Paris), qui attend 40 000 personnes cette année.
« La femme est la thématique choisie pour 2015, explique le Dr Frédéric Le Guillou, président de l’Association BPCO. L’objectif du stand est de sensibiliser le grand public à la BPCO. L’atelier délivrera des messages de prévention du tabac et proposera une mesure du souffle pour une détection précoce. Près de 2/3 des sujets malades ne le savent pas. Pour l’instant représentant 40 % des sujets BPCO, les femmes qui fument de plus en plus seront majoritaires à l’avenir. Il est important de penser à elles avec leurs spécificités. La sensibilité à la maladie est plus élevée, à tabagisme égal. Et les symptômes ne sont pas tout à fait les mêmes que chez les hommes ».
Fatigue, anxiété, dépression
Il existe 3 à 3,5 millions de patients BPCO en France, avec 17 500-18 000 décès par an. « C’est 5,5 fois plus que les accidents de la route, déplore le Dr Le Guillou. Environ 35 % sont de cause respiratoire, 26 % de cause cardio-vasculaire. Le BPCO multiplie par 5,5 la mortalité par maladie coronarienne et 3,3 la mortalité cardio-vasculaire. » Or il existe à la fois une sous-estimation de la part des patients et un sous-diagnostic de la part des médecins. « Les patients ont tendance à négliger les symptômes, car cela les renvoie au produit consommé, poursuit-il. C’est psychologiquement difficile ». « Parfois un patient peut être vu plusieurs fois par an pour bronchite aiguë sans qu’on se demande s’il ne s’agit pas d’une bronchite chronique », ajoute le Dr Armine Izadifar, pneumologue à la clinique du Centre cardiologique du Nord (Saint-Denis) et responsable de l’Amicale de Paris.
L’Atelier proposera une mesure du souffle à l’aide de plusieurs outils. Le questionnaire HAS à 5 questions sera utilisé comme débrouillage (« Toussez-vous souvent », « avez-vous une toux grasse », « êtes-vous plus essoufflé que les autres », « fumez-vous », « avez-vous plus de 40 ans »). La mesure BPCO-6 ou l’expiration forcée à 6 secondes, permettra de faire une détection précoce de l’obstruction. En cas de résultats anormaux, l’individu sera invité à consulter.
Fatigue et anxiété
La maladie BPCO au féminin ne s’exprime pas de la même façon que chez les hommes. « Il y a la dyspnée mais les femmes peuvent se plaindre aussi de fatigue, de syndrome anxieux, de dépression, insiste le Dr Le Guillou. Il faut penser à faire un bilan respiratoire ». La femme sera aussi la thématique des 8es Rencontres de l’Association BPCO au Sénat le 10 novembre. Au cours du colloque, seront abordés entre autres le marketing de l’industrie des cigarettiers envers les femmes et l’influence des industriels du tabac sur les politiques de santé par Yves Bur, ancien député et président de l’Alliance contre le tabac mais aussi un bilan du Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) et l’exemple efficient islandais avec Mme Berglind Asgeirsdottir, ambassadrice d’Islande. Un volet sera consacré à la santé respiratoire de la femme avecle Pr Bruno Housset, président de la Fédération française de pneumologie et le Pr Chantal Raherison, de la Société de pneumologie de langue française.
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