Où en est-on dans la délivrance des génériques ?
Au début de l’année 2012, le taux de substitution se situait autour de 71 %. Aujourd’hui, nous sommes autour de 83 %. Nous avons donc gagné douze points en un an. Nous nous approchons de l’objectif fixé avec les pharmaciens lors de la Convention d’avril 2012 qui était de 85 %. Ce sont de très bons résultats, même s’il reste une marge de progression.
Dans le cadre des items efficiences de la ROSP, les bons résultats relevés sont-ils le signe d'un effort spécifique des généralistes ou la résultante de la substitution du pharmacien ?
Ce sont clairement des efforts conjugués : de la part des médecins qui prescrivent, des pharmaciens qui substituent mais aussi des assurés qui acceptent de prendre des génériques lorsque c’est possible. Ces trois leviers nous permettent de rattraper le retard pris par rapport à d’autres pays, comme
l’Allemagne par exemple. Là-bas, en 2012, 99 % des statines ont été prescrites dans le répertoire des génériques. En France, c’est seulement 70%.
Un médecin qui ne prescrit pas assez de génériques peut-il être pénalisé dans le cadre de la ROSP ?
Ce qui est mesuré dans le cadre de la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique, c’est ce qui est délivré et ce que l’Assurance Maladie a remboursé. L’enjeu pour le médecin, c’est donc de prescrire dans le répertoire des médicaments qui disposent d’un générique. De cette manière, le pharmacien peut ensuite faire la substitution. Nous agissons ainsi à la fois sur l’effort de prescription du médecin et envers le pharmacien. À l’avenir, il est logique de pouvoir actualiser les indicateurs de la ROSP, notamment en tenant compte des nouvelles recommandations de la HAS. Cela fera l’objet de discussions avec les médecins. Quant à la mention « NS », son utilisation est peu fréquente (elle concerne seulement 4 % des ordonnances) et est déjà encadrée avec des critères d’usage précis. Il n’y a donc pas lieu de renforcer cet encadrement pour le moment.
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