Il y a un an, la première analyse intermédiaire de l’étude Keynote-A18 mettait en évidence une amélioration significative de la survie sans progression (SSP), de 67,8 % vs 57,3 % à 2 ans, chez les patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus persistant, récurrent ou métastatique recevant du pembrolizumab en plus de la chimioradiothérapie (CRT).
Cet essai international de phase 3 randomisé en double aveugle a inclus 1 060 patientes, atteintes d’un cancer du col nouvellement diagnostiqué à haut risque ; elles recevaient cinq cycles de pembrolizumab ou de placebo en association à la CRT, suivis de 15 cycles de pembrolizumab ou de placebo.
Le bénéfice est confirmé par les résultats de la deuxième analyse intermédiaire (1) puisqu’à 3 ans, la survie globale est de 82,6 % dans le groupe pembrolizumab-CRT et de 74,8 % pour le groupe placebo-CRT (RR = 0,67 ; p = 0,004). Le risque de décès est donc réduit de 33 %.
Le taux de réponse complète est également augmenté : 63 vs 56,5 %. Les résultats sont cohérents dans tous les sous-groupes prédéfinis, y compris les stades 1B2-2B (Figo) et 3-4A. La survie globale médiane n’a été atteinte dans aucun des deux groupes de traitement. « Dans ces cancers du col à haut risque, le bénéfice de cette association pembrolizumab-CRT pourrait amener à proposer un nouveau standard thérapeutique », se félicite la Pr Domenica Lorusso (Rome, Italie).
La tolérance était globalement bonne, avec 69,1 % d’événements indésirables liés au traitement de grade ≥ 3 dans le groupe pembrolizumab, vs 61,3 % dans le groupe placebo.
(1) Lorusso D. Esmo 24, 709O
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