On estime que 25 % des tumeurs de la vessie infiltrent le muscle vésical. La chimiothérapie à base de cisplatine en néoadjuvant associée à la cystectomie radicale, qui constitue le standard thérapeutique depuis des dizaines d’années, a permis d’améliorer la survie globale (SG) par rapport à la cystectomie seule ; néanmoins, la moitié des patients rechutent dans les trois ans.
L’immunothérapie en adjuvant chez les patients à haut risque de récidive ayant amélioré la survie sans événement (SSE), son utilisation en pré- et postopératoire constituait une hypothèse séduisante pour améliorer les résultats à long terme.
L’étude multicentrique de phase 3 Niagara, menée en ouvert, a randomisé 1 063 patients pour recevoir soit le traitement classique par chimiothérapie en préopératoire sans traitement postopératoire, soit son association au durvalumab en phase néoadjuvante puis le durvalumab seul en adjuvant (1).
La moyenne de suivi pour la SSE était de 42,3 mois. L’analyse intermédiaire montre que la SSE est significativement augmentée dans le bras durvalumab (HR = 0,68 ; p < 0,0001), ainsi que la SG (HR = 0,75 ; p = 0,0106). Ce bénéfice se retrouve dans tous les sous-groupes. Une réponse complète a été obtenue chez 88 % des personnes du bras durvalumab vs 83 %.
Le durvalumab en préopératoire n’a pas affecté la chirurgie, et les événements indésirables liés au traitement de grade 3/4 sont identiques dans les deux bras (41 % des patients).
« L’amélioration significative de la survie globale et la bonne tolérance sont en faveur de cette nouvelle approche par l’immunothérapie en phases néoadjuvante et adjuvante », souligne le Pr Thomas Powles (Londres).
(1) Powles T. Esmo 24, LBA5
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