Lixisénatide

Des débuts prometteurs

Publié le 16/09/2011
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Crédit photo : S TOUBON

LE Dr J. ROSENSTOCK (Dallas) a présenté les résultats de l’étude GetGoal-X, qui a inclus 634 diabétiques de type 2 âgés en moyenne de 57,4 ans et dont la maladie évoluait depuis 6,8 ans, le taux médian d’HbA1c à l’inclusion était de 8 % et l’indice de masse corporelle (IMC) médian de 33,6 kg/m2. Cet essai de non-infériorité de 24 semaines a comparé le lixisénatide (dose maximale de 20 µg/j, après titration) et l’exénatide (2 injections par jour) chez des patients insuffisamment contrôlés par la metformine.

L’efficacité des deux agonistes GLP-1 est comparable, qu’il s’agisse du taux d’HbA1c (- 0,79 ± 0,005 versus 0,96 ± 0,05), du pourcentage de patients atteignant le taux de 7 % (48,5 % versus 49,8 %) et de la glycémie à jeun. La proportion de sujets présentant des effets indésirables importants est, lui aussi, semblable dans les deux groupes, ces derniers ayant entraîné l’arrêt du traitement chez 10,4 % des patients du groupe lixisénatide et chez 13 % des patients du groupe exénatide. On note que le pourcentage de patients tolérant la dose maximale (2 µg et 10 µg) est plus important sous lixisénatide (93 % versus 83 %). Dans ce groupe, la perte de poids est plus importante et les hypoglycémies symptomatiques sont significativement moins fréquentes (2,5 % versus 7,9 %, p ‹ 0,005).

Patients insuffisamment contrôlés par insuline.

Une seconde étude, GetGoal-L Asia, visait à évaluer l’apport du lixisénatide chez des patients insuffisamment contrôlés par insuline, associée ou non à un sulfamide. Au terme des 24 semaines de l’essai, par rapport au groupe placebo, le lixisénatide a réduit le taux d’HbA1c de 0,9 %, le pourcentage de patients atteignant les seuils de 6,5 % et de 7 % étant de 17,8 % et de 35,6 % contre respectivement 1,3 % et de 5,2 % (p ‹ 0,0001).

Le lixisénatide a amélioré significativement tous les paramètres étudiés et en particulier la glycémie postprandiale et l’excursion glycémique.

La tolérance a été globalement bonne, même si les hypoglycémies symptomatiques ont été plus fréquentes chez les diabétiques recevant déjà de l’insuline et un sulfamide (42,9 % versus 23,6 % dans le groupe placebo. Toutefois, la différence est gommée (31,8 % versus 28,3 % sous placebo) et n’enregistre aucun cas d’hypoglycémie sévère.

Ces deux études font partie du programme GetGoal qui, depuis mai 2008 a permis d’inclure plus de 4 300 patients. D’autres résultats sont attendus au cours des prochains mois.

Dr PIERRE CONSTANT

Source : Le Quotidien du Médecin: 9005