Dans le diabète de type 1, la grossesse est toujours à risque. Le seul facteur pronostique solide de morbimortalité materno-fœtale est la normoglycémie en période périconceptionnelle. Pourtant, d'autres facteurs pèsent probablement sur le risque. D'où la question : les femmes enceintes sous pompe ont-elles un meilleur pronostic que celles traitées en multi-injections ?
Une analyse rétrospective de plus de 250 grossesses suivies dans un CHU de Lille entre 2005 et 2013 et prises en charge par la même équipe médicale obstétrique et diabétologique apporte quelques éléments de réponse.
Au total, les grossesses de 152 femmes traitées par pompe, dont une trentaine passée sous pompe en cours de grossesse et 103 femmes traitées par multi-injections ont été passées au crible.
Dans ces deux groupes, l'équilibre métabolique s'est amélioré de la même façon en cours de grossesse. Il n'y a pas de différence en termes d'aggravation de rétinopathie ou néphropathie.
Il n'existe pas non plus de différence en termes de prééclampsie, maturité fœtale, âge gestationnel à l'accouchement, ni césarienne.
On a néanmoins plus de macrosomies chez les femmes sous pompe, alors que le taux de malformations congénitales est réduit chez elles, bien qu’elles eussent un diabète plus ancien, plus de complications préexistantes en début de grossesse (rétinopathies, albuminurie)… mais aussi une HbA1c préconceptionnelle plus basse.
Pour les auteurs, ce travail ne permet pas d'affirmer la supériorité de la pompe chez les femmes enceintes par rapport aux multi-injections. C'est plus le terrain qui doit y inciter. Manifestement le traitement par pompe des diabètes compliqués pré-existants peut en effet réduire le taux de malformations congénitales.
Vambergue A et al. Insulinothérapie par pompe versus multi-injections chez les DT1 au cours de la grossesse : évaluation de la morbidité fœto-maternelle. CO-57
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