En France, deux vaccins contre le rotavirus ont une AMM. Le Comité technique des vaccinations, tout en prenant acte de l’efficacité de la vaccination à titre individuel, n’a pas recommandé, à l’issue une nouvelle évaluation médico-économique réalisée en 2010, la vaccination généralisée à l’ensemble des nourrissons de moins de 6 mois.
L’étude IVANHOE, dont les premiers résultats ont été présentés lors du congrès RICAI 2009, a évalué l’impact d’une campagne de vaccination antirotavirus sur les hospitalisations pour gastro-entérite aiguë à rotavirus chez les nourrissons de moins de 3 ans habitant la communauté urbaine de Brest. Quelque 7 152 enfants ont au moins reçu une dose de Rotateq depuis mai 2007, par des médecins généralistes, des pédiatres, et des centres de PMI ; 50,9 % des enfants ont reçu les trois doses. La date de la première dose a été respectée dans 98 % des cas et pour les trois doses, dans 99 % des cas.
Comme l’a souligné le Dr Arnaud Gagneur, cette étude confirme tout d’abord sur le terrain la protection individuelle conférée par le vaccin, dont l’efficacité est de 95 % (90 % avec une dose). Le taux d’hospitalisation a été divisé par deux dès la première année, lors de la saison 2008-2009, puis par 2,8 en 2009-2010. L’étude met également en évidence l’impact positif de la vaccination sur les infections nosocomiales dont l’incidence, qui était de 55/1 000 avant la vaccination, a été significativement réduite à 27/1 000 la première année puis à 13/1 000 l’année suivante. La surveillance étroite des génotypes circulants n’a pas montré d’émergence de nouveaux sérotypes.
D’après la communication du Dr Arnaud Gagneur, Brest, lors de la session « Communications libres SFP1 ».
Article précédent
Vers un dépistage plus systématique
Article suivant
Pour un plus large recours à la réhydratation orale
Une solution chez le nourrisson
Des recommandations diététiques
Vers un dépistage plus systématique
Vaccination antirotavirus : les données d’IVANHOE
Pour un plus large recours à la réhydratation orale
La migraine souffre de sous-diagnostic
Un déficit de prise en charge
L’épidémiologie évolue avec la vaccination
De nouveaux espoirs avec la thérapie protéique
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points
Deux poids, deux mesures ? La fin des négos ravive les tensions entre spécialistes et généralistes
Déconventionnement : la colère enfle sur l’île de beauté
C’est quoi ta spé ? – Épisode 01
[VIDÉO] « La bobologie c’est super ! » : Mirana, interne en médecine générale, livre son expérience et ses conseils