Le dialogue entre cellules vaginales et bactériennes s’établit sous dépendance œstrogénique. L’avènement de la ménopause peut donc le perturber, causant infections urinaires et vaginose bactérienne, avec à la clé une dégradation notable de la qualité de vie.
Le microbiote vaginal post-ménopause est en concentration 10 à 100 fois inférieure à avant, et certaines communautés deviennent quasiment absentes (1). La flore, à cette période, est composée pour moitié de Lactobacilles. Quatre espèces dominent, L. crispatus est majoritaire dans un milieu vaginal sain (2). En outre sont présentes, des bactéries anaérobies, des cocci gram + ; les Candida et mycoplasmes sont rares.
À noter : il existe des différences importantes entre les microbiotes selon l’origine ethnique des femmes.
Probiotiques
Il existe toutefois peu d’études sur l’administration de probiotiques vaginaux à la ménopause. Ils permettent d’augmenter significativement la quantité de Lactobacilles et pourraient représenter une alternative au traitement œstrogénique local. « Certaines études ont montré des effets préventifs voire curatifs sur certaines infections, en particulier la vaginose bactérienne et les infections urinaires au moment de la ménopause, a souligné le Dr Jean-Marc Bohbot (Paris), il y a aussi de fortes présomptions sur le rôle des probiotiques, cette fois à visée intestinale, dans la prévention de troubles métaboliques et de l’ostéoporose ».
De manière plus générale, de nombreuses études ont mis en évidence le rôle métabolique protecteur du microbiote dans les pathologies cardiovasculaires et le diabète, sur l’inflammation et l’immunomodulation, d’où l’intérêt actuel pour une éventuelle intervention sur la flore, via les probiotiques.
(1) Sharon Hillier et al, 1997
(2) Ravel et al, 2010
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