Des études récentes ont rapporté des atteintes la surface oculaire chez des patients traités par dupilumab (de 6,5 à 43 % des cas) pour une dermatite atopique (DA), ce qu’on ne retrouve pas chez les patients traités pour asthme.
L’étude prospective et observationnelle Oasis a inclus 46 patients suivis pour DA à l’hôpital de St Vincent-de-Paul ; 46 % ont développé une atteinte de la surface oculaire ou une aggravation sous dupilumab — blépharite, kératite ponctuée superficielle, conjonctivite, syndrome sec qualitatif.
À noter que 67 % des patients présentaient une atteinte de la surface oculaire avant l’instauration du dupilumab, témoignant du rôle du terrain. Parmi les autres facteurs prédisposant à la survenue ou l’aggravation des lésions, la présence initiale d’eczéma palpébral, ainsi que l’atopie, les antécédents de conjonctivite allergique, et les blépharites.
L’atteinte était légère à modérée chez 66 % des patients, avec une bonne réponse aux traitements ophtalmiques conventionnels ou à une courte cure de collyres avec corticoïdes ; chez 33 % des personnes, l’atteinte était sévère à très sévère, avec corticodépendance ou corticorésistance. Trois patients (7 %) ont dû arrêter le dupilumab en raison de ces effets secondaires ophtalmologiques.
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