Les SMS du congrès SFO 2022

Par
Publié le 24/06/2022
Article réservé aux abonnés

Les manifestations oculaires du zona peuvent compromettre la fonction visuelle. Elles peuvent précéder les lésions cutanées. Elles correspondent essentiellement à des kératites, des uvéites antérieures, des nécroses rétiniennes, des sclérites, épisclérites, etc. Les conjonctivites concernent pratiquement tous les patients atteints. La perte de la sensibilité cornéenne expose au risque d’ulcération. Dans de rares cas, le zona ophtalmique peut se compliquer par l’atteinte du nerf oculomoteur. L’âge ou la sévérité des lésions cutanées ne semblent pas corrélés à la survenue des complications oculaires.

Le traitement de référence de l’amblyopie est l’occlusion de l’œil dominant, avec un cache adhésif. Une étude réalisée à Amiens s’est intéressée au vécu de ce traitement. Globalement, l’occlusion a été bien supportée, avec peu de tension entre l’enfant, ses parents et les autres personnes. La plupart des parents ne trouvaient pas ce traitement compliqué ; la moitié des enfants ont été peu gênés dans leurs activités extrascolaires. Cette étude confirme que l’occlusion n’a pas de répercussions psychosociales négatives, à condition d’une bonne éducation thérapeutique, avec un suivi et un accompagnement sans failles, le vécu étant plus problématique pour certains.

Les personnes âgées atteintes de déficience visuelle sont plus souvent dépressives (13,5, vs. 4,6 % si la vision est bonne), avec un risque d’accidents graves, comme les chutes, multipliées par 1,45. En France, on estime que 200 000 patients atteints de glaucome primitif à angle ouvert (GPAO), soit 20 % d’entre eux au total, et 30 % des personnes avec une rétinopathie diabétique, ne sont pas suivis. Pourtant, une prise en charge précoce peut limiter leur évolution. Un nouveau service de téléexpertise propose des examens visuels réalisés par un orthoptiste sur les résidents Ehpad, avec un diagnostic en différé à distance par un ophtalmologiste et, si nécessaire, une consultation rapide. Ce qui pourrait aussi être adapté aux personnes isolées ou ne pouvant se déplacer.

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin