L’hospitalisation privée russe se développe à bas bruit, sans crédits ni encouragement quelconque.
La ville de Krasnoyarsk compte une quinzaine de cliniques ciblant une clientèle aisée. Celle que dirige Talegh Maghmoudov offre tout le confort moderne : climatisation surpuissante, chambres individuelles avec télévision, imagerie 3D, matériel jetable. Dix millions d’euros d’investissement à la clé, 100 % privé. Talegh Maghmoudov, ancien ingénieur, aime son nouveau « business », la chirurgie ambulatoire. À l’évidence, ses affaires tournent : la tour de verre s’agrandit. Bientôt, elle abritera un service de pédiatrie et un laboratoire. Mais pas de maternité car « les emplacements sont réglementés ». Le directeur est optimiste : « Seulement 3 % des patients viennent dans le privé, mais les cliniques peuvent se faire leur place au soleil grâce à l’absence de liste d’attente et la qualité du service. Nous recrutons les meilleurs médecins qui n’ont pas droit à l’erreur car ils n’ont pas d’assurance. Certains gagnent jusqu’à 5 000 dollars par mois ». Une rhinoplastie coûte 26 000 roubles (620 euros). Un frottis, 600 roubles (14 euros). Talegh Maghmoudov l’avoue : il choisirait un hôpital d’État s’il devait se faire opérer du cœur. « Mais je fais tout pour rester en forme », dit-il, en couvant du regard ses muscles tatoués.
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