PRÈS DE 46 MILLIONS d’Américains n’ont aucune couverture santé. Par choix, parfois. Par incapacité à financer une assurance privée, souvent. Des générations de présidents ont échoué avant lui. Barack Obama parviendra-t-il à réformer le financement de l’assurance santé dans son pays ? Il en a fait sa priorité numéro un. Si Nicolas Sarkozy l’a raillé la semaine dernière, en estimant que la seule réforme portée par son homologue américain semblait mal engagée, le président des États-Unis n’a pour autant pas désarmé. Certes, le revers électoral de son camp dans le Massachusetts a fait perdre à Barack Obama sa super-majorité au Sénat. Mais les démocrates du Congrès s’activent pour trouver une porte de sortie et le président a assuré lors de son discours sur l’état de l’Union qu’il ne perdrait pas le cap.
La réforme vise à fournir une couverture à 36 millions de personnes non couvertes. On aura tout entendu, tout lu, à son sujet – des rumeurs qui ont suspecté Obama de vouloir instaurer des « tribunaux de la mort », aux accusations de socialisme, voire de nazisme. Vu d’Europe, l’incompréhension est totale. Comment la première puissance mondiale peut-elle écarter de son système de soins autant de citoyens ? Pourquoi la sauce d’une santé solidaire ne prend-elle pas ? Les lobbies ont beaucoup dépensé pour faire pression sur le Congrès, et se rallier une partie de l’opinion. La voix des médecins a été peu audible, de ce côté-ci de l’Atlantique en tout cas. « Le Quotidien » s’est rendu à New York, à la rencontre de ceux qui font tourner le système de santé, et de ceux qui l’utilisent. Des cabinets médicaux aux hôpitaux, en passant par l’ANPE locale, chaque jour de cette semaine, rendez-vous dans nos colonnes avec la société américaine.
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