Pourquoi organisez-vous depuis deux ans votre congrès sans participation de l’industrie ?
Lucie Garcin. Il s'agit d'un challenge financier car nous nous privons de partenaires mais assumons pleinement ce choix fort. Beaucoup d’internes de notre spécialité ont réalisé le caractère primordial de l’indépendance de la formation et de l'exercice. En tant que prescripteurs, nous voulons choisir librement ce qui est le mieux pour le patient.
Comment cette volonté d'indépendance se traduit-elle pendant le congrès ?
L. G. L’été dernier nous avons réalisé le mois nofreelunch. Nous allons proposer aux internes qui ont participé ou le souhaitaient d’arborer des badges « nofreelunch ». Le but est d’engager la conversation avec d’autres personnes et de parler d’indépendance entre internes. Le Formindep va aussi animer un café-débat sur l’indépendance en médecine générale.
Quels seront les autres sujets phares ?
L. G. Le congrès de cette année s'intitule « jeunes médecins, tissons des liens ». Les ateliers porteront sur l’interprofessionnalité, les réseaux, notamment numériques, la télémédecine, les réflexions internationales et les relations avec les associations d’usagers en prenant l'exemple de la sexualité. Ce sera aussi l’occasion de revenir sur nos combats, notamment la lutte contre la souffrance des internes au travail. Nous présenterons les résultats de notre grande enquête sur l’application du temps de travail et exigerons une simplification des démarches et de réelles sanctions contre les établissements qui ne respectent pas la réglementation.
* Présidente de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale
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La visite médicale en stage divise
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Lucie Garcin* : « Nous voulons choisir ce qui est le mieux pour le patient »
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