En 1976, la loi Cavaillet a instauré les trois grands principes régissant le don d'organes ou de tissus : le consentement présumé (tout Français est donneur, sauf en cas de refus exprimé de son vivant), l'anonymat entre receveur et donneur et la gratuité.
Jusqu’en 2005, le prélèvement d’organes sur donneurs décédés ne pouvait se faire que dans le cas d’une mort encéphalique, avant que les prélèvements « à cœur arrêté », d'abord utilisés pour les toutes premières greffes, ne reprennent. Les dons de type Maastricht 3, consistant à prélever les greffons sur des personnes décédées à la suite d’un arrêt cardiaque contrôlé après une limitation ou un arrêt des thérapeutiques, sont autorisés depuis 2014. La législation a aussi élargi au fil du temps le profil des donneurs. Un arrêté de 2010 permet ainsi l'utilisation d'organes de donneurs porteurs des virus de l'hépatite B ou C.
La survie des patients s'est nettement améliorée grâce aux avancées médicales et chirurgicales. En particulier, le début des années 1980 marque un tournant, avec l'utilisation de la cyclosporine pour réduire le risque de rejet. Les techniques de conservation des greffons ne cessent également de s'améliorer. Au-delà des transplantations d'organes « classiques », ces 20 dernières années ont aussi vu la réalisation de prouesses techniques, avec notamment la greffe de visage et plus récemment d'utérus.
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