Le premier succès de thérapie génique a lieu à Paris en 2000 avec les « bébés-bulles » : l'équipe Inserm des Prs Alain Fischer, Marina Cavazza et Salima Hacein-Bey-Abina à l'hôpital Necker a soigné neuf enfants atteints d'un déficit immunitaire combiné sévère lié à l'X (X-SCID).
La survenue de leucémies chez certains d'entre eux quelques années plus tard a réorienté les recherches sur les vecteurs : il fallait les améliorer et en limiter la génotoxicité.
Chose faite quelques années plus tard et les essais reprennent à partir de 2007, notamment dans l'amaurose de Leber ou l'adrénoleucodystrophie, une maladie neurodégénérative dont l'évolution a pu être stoppée par thérapie génique (équipe Inserm de Nathalie Cartier et Patrick Aubourg au Kremlin-Bicêtre).
Maladies rares génétiques, ophtalmologiques, neurodégénératives, cardiovasculaires et surtout cancers (deux tiers des recherches), les essais se sont multipliés, beaucoup étant décevants, certains de vraies réussites. En 2017, un résultat spectaculaire est obtenu chez un petit garçon de sept ans atteint d'une épidermolyse bulleuse, chez lequel 80 % de la peau a été remplacée par des greffes autologues de cellules de peau génétiquement modifiées.
L'année 2019 voit le succès des CAR-T cells dans les maladies du sang mais aussi d'une thérapie génique dans la bêta-thalassémie.
Alors que plus de 1 000 essais étaient en cours en septembre 2019, ces avancées scientifiques innovantes et coûteuses posent avec acuité le défi de l'accessibilité au plus grand nombre.
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