En réalité, ils ne sont pas quatre mais cinq, les « kinés » de l’ATP (association des tennismen professionnels), autrement appelés trainers, présents sur le tournoi de Roland-Garros (Per, Yannick, Stéphane, Alejandro et Chris).
L’ATP a mis en place depuis de nombreuses années un groupe de trainers, dont 8 temps plein et 12 vacataires, qui suivent les joueurs tout au long de l’année sur les différents tournois organisés sous la houlette de l’ATP.
Leur recrutement s’effectue bien souvent par cooptation, suite à une collaboration positive sur un tournoi. Diplômés de kinésithérapie, leur formation est complétée par l’ostéopathie, une formation de compagnonnage et des stages. Les nationalités sont variées : allemand, mexicain, japonais, australien, américain… et un Français grand par la taille et par le talent, ancien kiné personnel de Roger Federer pendant plusieurs années, excusez du peu, Stéphane Vivier.
Ils ont plusieurs casquettes. À Roland-Garros, ils participent aux soins des différents joueurs au sein des salles de kinésithérapie réparties entre le Chatrier et le Lenglen en collaboration, devenue amicale au fil du temps, avec les kinés français. Leur connaissance des joueurs est précieuse pour adapter si nécessaire les traitements.
Une minute trente pour faire les soins
Ce sont eux qui interviennent sur les courts en cas de demande des joueurs. Lors d’un appel sur court, ils établissent un premier diagnostic et sollicitent ou non la présence du médecin. S’il s’agit d’une blessure ancienne, de crampes, les soins sont possibles pendant une minute trente au changement de côté. Sinon décompté le temps du bilan, il est possible de prodiguer des soins sur le terrain pendant trois minutes. Le tournoi parisien offre des matelas confort si le joueur doit s’allonger. Bien souvent on se contente de simples serviettes.
Certaines situations sont « chaudes » ! Per, l’un des trainers de l’ATP, ne le sait que trop bien. C'est lui qui a pris en charge la plaie du front que Mikhail Youzhny s'est infligé à lui-même à coups de raquette, lors d'un tournoi à Miami, devant 5 000 spectateurs et la télévision.
Les trainers sont également amenés à colliger les événements médicaux sur une vaste base de données qui permet entre autres de définir des programmes de prévention.
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