La lithiase, de type oxalocalcique ou urique du haut appareil, telle que rencontrée actuellement, est un marqueur de l’abondance. Il existe en effet une corrélation entre l’excès nutritionnel, en particulier de la ration protéique, et le risque de lithiase. Il y a également une corrélation entre le syndrome métabolique (hyperinsulinisme et acidification des urines) et le risque de lithiase, comme cela avait été souligné dans le rapport de l’Association française d’urologie en 2007.
Les études mettent en évidence une plus grande fréquence des sténoses carotidiennes chez les jeunes adultes lithiasiques, tout comme la présence plus marquée de calcifications aortiques et coronariennes chez les sujets faisant des lithiases.
Lithiase, infarctus et AVC
Au niveau épidémiologique, les études tendent à souligner une association entre lithiase et risque cardiovasculaire. Un large travail rétrospectif mené au Portugal a montré une corrélation indépendante des autres facteurs de risque entre lithiase et accident vasculaire cérébral (AVC) et infarctus du myocarde (IDM) uniquement chez les femmes (odd ratio = 1,33). Des données similaires sont issues de la cohorte des nurses et de l’étude Physician’s health study (PHS) : un risque accru d’IDM est observé chez les femmes, mais n’est pas retrouvé après ajustement dans la population masculine. Une étude cas-témoins coréenne ne retrouve pas d’association significative après ajustement, mais une étude de cohorte sur une population entière menée à Alberta aux États-Unis sur quelque 3 millions de sujets ayant fait au moins un épisode de colique néphrétique souligne ces corrélations, avec des odd ratio respectivement de 1,4 pour l’IDM, de 1,69 pour le risque de revascularisation et de 1,26 pour celui d’AVC.
Une méta-analyse conclut à la non significativité des associations chez les hommes, mais à leur significativité chez les femmes.
Les études dans ce domaine se poursuivent, mais les données colligées ont d’ores et déjà des conséquences pratiques : la lithiase pourrait être un signe avant-coureur de maladie vasculaire et un bilan métabolique doit être réalisé dès le premier épisode de colique néphrétique.
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