« À partir de 30 ans, le déclin de la VO2max est de l’ordre de 5 à 10 % tous les 10 ans avec une accélération au cours du vieillissement (20 à 25 % par décennie après 70 ans) jusqu’à atteindre un seuil d’autonomie fonctionnelle qui se situe entre 15-18 ml/kg/min », souligne le Pr Thomas Vogel, responsable de la Consultation de l’aptitude physique pour la santé (CAPS) au pôle de Gériatrie des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. La pratique régulière d’une activité physique aérobie permet de limiter ce déclin de la VO2max et de la masse musculaire pour retarder l’âge d’entrée dans la dépendance, avec selon certaines un gain significatif en espérance de vie.
Diminution du risque d’événements coronariens
Les bénéfices de la pratique d’une activité physique régulière en endurance ont été démontrés dans de nombreuses études menées chez des sujets d’âge moyen mais également chez des seniors.
Plusieurs études longitudinales ont montré une relation entre la pratique d’une activité physique en endurance et une baisse significative de la mortalité chez les sujets âgés, une diminution du risque d’événements coronariens chez des sujets indemnes de pathologies coronariennes, une prévention de l’intolérance aux hydrates de carbone, une diminution des valeurs de pression artérielle, une réduction des accidents vasculaires cérébraux (ischémiques et hémorragiques) et une optimisation des valeurs du bilan lipidique. Il a également pu être montré, mais de manière moins consensuelle, une diminution du risque de chutes et de fractures.
Diminution du risque de maladie d’Alzheimer
De façon plus novatrice, la pratique régulière d’une activité physique en endurance a été associée à une diminution du risque de développer un syndrome démentiel incident (et une maladie d’Alzheimer en particulier). Cette association épidémiologique reste débattue. Enfin en oncologie, en prévention primaire, la pratique d’une activité physique en endurance diminuerait le risque de cancers du colon et de cancers du sein incidents. En prévention secondaire, la pratique d’une activité physique régulière a pu être associée à une augmentation de la survie de sujets atteints de cancer (cancer du colon et cancer du sein notamment) et à une diminution du risque de récidive du cancer.
Rappelons les recommandations internationales : 150 minutes de marche rapide (pour l’âge) par semaine associée, au moins deux fois par semaine, à des exercices de renforcement musculaire. Chez les sujets très âgés, il est recommandé de proposer une activité physique adaptée non traumatisante, associant de l’endurance, du renforcement musculaire, du travail de l’équilibre et des exercices d’assouplissement.
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