« Face au risque, les fumeurs font preuve d’un biais d’optimisme », note le Pr Jacques Cornuz, directeur général d’Unisanté (Lausanne). Plus souvent issus d’une population défavorisée, ils privilégient le moment présent par rapport au long terme, raison pour laquelle il ne faut pas hésiter à évoquer avec eux des sujets comme le vieillissement prématuré de la peau ou les troubles de l’érection, susceptibles de davantage leur parler.
« Il est aussi préférable de s’appuyer sur des images (dire "une personne sur deux, plutôt que 50 %") ou des graphiques, car une fraction importante de la population est confrontée à des difficultés à maîtriser les chiffres, y compris dans les situations de la vie courante », poursuit le Pr Cornuz.
Enfin, tout le monde ne partage pas les mêmes craintes : pour certains, la peur de devenir aveugle peut représenter un meilleur levier motivationnel que celle d’un cancer ; le médecin doit s’y appuyer. « Il faut dire concrètement les choses et obtenir un feed-back », résume le Pr Cornuz.
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