L’urticaire chronique spontanée peut être liée à une réaction d’hypersensibilité de type I, à une auto-allergie (IgE induite), à une réaction d’hypersensibilité de type IIb ou à une auto-immunité (anticorps sériques dirigés contre les récepteurs des IgE exprimés à la surface des mastocytes et des basophiles). « Le type IIb est retrouvé dans environ 30 % des cas et il est associé à des formes plus sévères et prolongées. Il est plus difficile à traiter et répond différemment aux médicaments », explique le Dr Martin Metz (Berlin, Allemagne), qui conseille de mesurer les IgE totales. Les patients présentant un taux faible, avec des IgG-anti-TPO élevées, sont plus susceptibles d’avoir une auto-immunité de type IIb. Ils répondent peu aux antihistaminiques et à l’omalizumab, et mieux à la ciclosporine et au fénébrutinib. Au contraire, les patients de type I répondent très bien à l’omalizumab.
Augmenter les doses
D’après les recommandations internationales de 2021, les antihistaminiques H1 de 2e génération constituent le traitement de première intention de l’urticaire chronique spontanée, avec la possibilité d’augmenter jusqu’à quatre fois la dose, ainsi que de faire une rotation d’antihistaminiques.
Si les symptômes ne sont pas contrôlés, un traitement anti-IgE peut être introduit, avec des preuves suggérant l’efficacité d’une dose plus élevée, bien que des effets secondaires potentiels puissent survenir. Pour les cas plus sévères, des traitements immunosuppresseurs peuvent être nécessaires.
Plusieurs voies de développement
De nombreuses molécules sont en développement. Sur les rangs notamment, le dupilumab, et d’autres, réduisent l’activation des mastocytes et diminuent la production d’IgE. Quant à l’IBK rémibrutinib (par voie orale), il a montré un effet rapide sur le type IIb. Cibler le récepteur tyrosine kinase KIT est une autre stratégie, mais les inhibiteurs actuels manquent de sélectivité, ce qui entraîne des effets hors cible tels que des problèmes cardiovasculaires. Le barzolvolimab épuise les mastocytes et montre un potentiel dans l’urticaire chronique dû au froid, mais ses effets à long terme restent inconnus.
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