La grossesse constitue un moment opportun pour vacciner les femmes car elles ont accès aux professionnels de santé et cela permet de protéger efficacement les nouveau-nés contre plusieurs maladies infectieuses, grâce au transfert transplacentaire d’anticorps.
Les vaccinations le plus souvent recommandées dans le monde chez les femmes enceintes sont le dTca ou le dTcaP, les vaccins antigrippal et anti-Covid 19, « avec des bénéfices et une très bonne sécurité », souligne la Dr Eliana Amaral (Brésil). Le vaccin antitétanique diminue la mortalité néonatale de 95 %, celui contre la coqueluche de 93 % la mortalité néonatale et maternelle et, avec le vaccin antigrippal, les nouveau-nés sont protégés deux à trois mois contre l’infection. « Quant au vaccin anti-Covid 19, son intérêt est sous-tendu par le fait que la grossesse multiplie par deux le risque de recours aux soins intensifs chez les femmes et par cinq chez les nouveau-nés », explique la Pr Asma Khalil (Londres). Une méta-analyse rassemblant 180 000 femmes vaccinées avec un vaccin à ARN messager a conclu à sa sécurité, sans risque accru de fausse couche.
L’offre de vaccins maternels devrait s’étendre, avec l’arrivée de vaccins antipaludéen, anti-cytomegalovirus, anti-streptocoques du groupe B, anti-Herpes simplex virus, et surtout antivirus respiratoire syncytial (VRS). Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) recommande d’ailleurs la pratique du vaccin anti-VRS PreF entre 32 et 36 semaines de terme, une étude ayant conclu à une efficacité de 71 % pour prévenir les infections et les hospitalisations associées au VRS, là aussi, sans risque significativement augmenté de fausse couche.
Le vaccin anti-papillomavirus n’est pas recommandé durant la grossesse. Cependant, avoir vacciné n’impose pas de pratiquer un test de grossesse et aucune mesure ne sera proposée si le vaccin a été réalisé par inadvertance chez une femme enceinte.
Communications du Dr Eliana Amaral (Brésil) et du Pr Asma Khalil (Londres)
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