Des premières évaluations encourageantes

« Constatons d’abord que l’inactivité physique, le tabac, l’alcool et les problèmes nutritionnels sont responsables des deux tiers de la mortalité dite évitable avant l’âge de 65 ans. Et, quand ces problèmes sont contrôlés, c’est quatre à quatorze ans de vie gagnés », affirmait au mois de novembre dernier le Pr Patrice Gouzigou, gastroentérologue lors des Rencontres de Biarritz consacrées à la prescription d’activités physiques par les médecins.

Le sport sur ordonnance ou « prescription verte » s’inscrit, ont rappelé les organisateurs, dans les orientations de la Haute Autorité de santé d’avril 2011 qui dans un rapport préconisait la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées. Or toutes les études le montrent : le sport a un effet bénéfique sur la santé. Une activité physique modérée et régulière réduit de 30 % les décès prématurés.

Fort de ce constat, après Strasbourg et Blagnac, Biarritz s’apprête à lancer au cours du premier semestre 2015 une opération pilote de prescription par les médecins traitants.

Activités physiques adaptées

Strasbourg qui a été la première ville française à instituer en 2012 un programme municipal de « sport santé sur ordonnance », milite désormais pour sa généralisation. Aujourd’hui 170 généralistes participent à ce dispositif dont ont bénéficié plus de 800 personnes. Il s’agit de personnes sédentaires souffrant d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension artérielle, de maladies cardio-vasculaires de cancers du sein ou du colon en rémission depuis 6 mois. Après la prescription d’un des généralistes participant au programme, les patients sont orientés vers des éducateurs sportifs qui définissent, avec eux, les activités les plus adaptées. De premières évaluations encourageantes - amélioration des scores de qualité de vie des patients ; perte de poids chez les bénéficiaires dont la moitié est obèse - ont amené le maire de Strasbourg a demander le mois dernier que le « sport santé sur ordonnance » soit intégrée dans le volet prévention de la future loi de santé.