LE POURCENTAGE d’hypertendus traités contrôlés est encore loin d’être satisfaisant. Dans ce contexte, il existe un rationnel fort pour choisir un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II) en première intention (recommandations ESH/ESC et NICE). En effet, l’hyperactivité du système rénine-angiotensine est un facteur de risque majeur d’apparition d’une microalbuminurie avec l’HTA.
Le Dr Alejandro de la Sierra (Barcelone) a rappelé « la règle en trois points pour obtenir un contrôle de la pression artérielle et une protection cardio-vasculaire : utiliser la meilleure classe de médicaments antihypertenseurs ; utiliser, dans cette classe, la meilleure molécule et, enfin, utiliser la meilleure association possible pour augmenter la probabilité de contrôle et optimiser la protection ». Parmi les sartans, l’olmésartan a montré dans l’étude EUTOPIA une diminution des marqueurs de l’inflammation et du stress oxydant. Il permet également de retarder l’apparition d’une microalbuminurie chez les diabétiques de type 2 (ROADMAP). Dans l’étude OLAS, la combinaison olmésartan-amlodipine a entraîné une amélioration des marqueurs métaboliques chez les hypertendus ayant un syndrome métabolique. Elle exerce aussi un effet protecteur anti-inflammatoire, diminue l’épaisseur intima-média et freine la progression de l’athérosclérose.
De nombreuses études ont montré la supériorité de la bithérapie en association fixe pour augmenter le contrôle de la pression artérielle par rapport à la monothérapie. Il existe aujourd’hui, un grand nombre de combinaisons possibles à différentes doses. Les avantages en termes d’observance sont importants (augmentation de 29 %). « Cependant, de nombreux médecins ont encore des difficultés à appliquer les recommandations dans leur pratique quotidienne (programme SHARE) et ont du mal à faire passer le message de la nécessité d’un contrôle strict auprès des patients. Les médecins doivent s’impliquer dans l’éducation du patient » a déclaré le Dr Philippe van de Borne (Bruxelles). Toutefois, de 15 à 20 % des patients hypertendus traités ne peuvent pas être contrôlés par la bithérapie. Dans ces circonstances, la triple association fixe olmésartan/amlodipine/hydrochlorothiazide a fait preuve de sa supériorité sur la bithérapie (étude TRINITY).
D’après le symposium « Hypertension care: combine, comply, control » organisé par Daiichi Sankyo avec les Prs et Drs Stéphane Laurent (Paris), Alejandro de la Sierra (Barcelone), Michel Burnier (Lausanne), Krzysztof Narkiewicz (Gdansk, Pologne), Philippe van de Borne (Bruxelles) et Bryan Williams (Leicester, Royaume-Uni).
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