Conséquence du vieillissement de la population, « le nombre de valvulopathies devrait exploser d’ici 2 050 », a indiqué le Dr Alain Berrebi (Paris). Dans une étude de dépistage échographique (OxVALVE) menée au Royaume-Uni sur 2 500 patients âgés de plus de 65 ans, plus de la moitié avait une atteinte valvulaire non diagnostiquée, plus fréquente dans les milieux défavorisés et sévère dans 6,4 % des cas.
Le registre France 2 a désormais inclus plus de 4 200 patients après TAVI (remplacement valvulaire aortique percutané) avec un suivi moyen de 4 ans. Les résultats sont stables dans le temps, la mortalité à 3 ans est de 42 %, surtout d’origine non cardiaque ; les décès cardiovasculaires ne représentent que 17 % des cas. Les facteurs de risque de décès sont mieux cernés, il s'agit du sexe masculin, de la présence d’une fibrillation atriale, de la classe NYHA 3 ou 4, d’un Euroscore élevé ou encore de la voie transapicale ou sus-clavière. Une méta-analyse confirme la moindre mortalité avec le TAVI comparativement à la chirurgie (réduction de 13 % des décès de toute cause), chez les patients à haut risque et à risque intermédiaire.
Les résultats des études chez les patients à faible risque sont attendus.
10 % de thromboses
« Reste une question fondamentale, celle de la durabilité », a souligné le Dr Berrebi. Un travail sur 249 patients a retrouvé un taux de thrombose et de restriction valvulaire de près de 10 %, cliniquement asymptomatique et réversible sous anticoagulant. Ce risque semble concerner plutôt les prothèses de grande taille et est lié à l’absence d’anticoagulation. Ces thromboses posent la question d’une révision du protocole d’anticoagulation après remplacement valvulaire.
Les valvulopathies bénéficie pleinement des nouvelles technologies, et notamment de l’impression 3D, à partir des données du scanner, des valves qui doivent être réparées.
D’après la communication du Dr Alain Berrebi, Paris
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