L'activité physique a un impact positif sur le système cardiovasculaire, mais aussi sur le profil métabolique, sur les os, et dans la prévention de certains cancers. Elle favorise le bien-être, réduit l’anxiété, la dépression et les troubles cognitifs. Ses bénéfices sur la mortalité globale et cardiovasculaire ont été soulignés dans une très vaste méta-analyse ayant inclus près de 900 000 sujets suivis entre 4 à 20 ans avec des réductions de respectivement 33 % et 35 % par rapport aux sujets sédentaires, et ce quels que soient le sexe, l’âge et les facteurs de risque métabolique associés.
« La sédentarité est un fléau mondial, dont les effets nocifs sont difficiles à contrebalancer, a insisté le Dr Philippe Paule. Une activité physique de 60 à 75 mn/jour d’intensité modérée paraît pouvoir en partie réduire les effets délétères de la sédentarité. Ainsi, les 2 h 30 d’activité physique d’intensité modérée par semaine, recommandées en 2008, sont vraiment une durée minimale ».
Le niveau optimal d’activité physique reste difficile à définir. L’association entre niveau d’activité physique et risque cardiovasculaire suit une ligne courbe. En cas d’activité d’intensité modérée, le bénéfice augmente avec l’accroissement du volume, ce qui ne semble pas être le cas pour les sports intenses. En pratique, une marche de 15 minutes apporte le même bénéfice qu’une course de 5 minutes Et chez le sujet âgé de plus de 65 ans, une activité modérée de type marche s’accompagne déjà d’un gain en termes de réduction des décès cardiovasculaires.
Quels risques ?
À l’inverse, l’activité physique peut-elle être dangereuse ? Le risque de mort subite est estimé à 5-17 cas/millions de sujets/an, dans 90 % des cas dans le cadre d’une activité de loisir, 9 fois sur 10 chez un homme. Après l’âge de 40 ans, c’est le plus souvent une maladie coronaire sous-jacente qui est en cause. Chez les très grands sportifs, des données récentes mettent l’accent sur le risque à long terme de remodelage et de fibrose cardiaque, de calcifications coronaires et de fibrillation atriale. Mais malgré tout, les grands sportifs ont une espérance de vie supérieure à la moyenne.
Les recommandations européennes de 2016 suggèrent la pratique d’une activité physique 5 jours par semaine (idéalement tous les jours), à raison de 30 minutes/jour d’activité modérée et 15 minutes/jour d’activité plus intense, ou la combinaison des deux par sessions de plus de 10 minutes.
D’après la communication du Dr Philippe Paule, St-Mandé
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