L'infection est une des complications les plus fréquentes du matériel implantable. Son incidence est de 1 à 2 % dans les études randomisées et les registres, mais elle est en augmentation en raison du nombre de plus en plus important de patients implantés fragiles, avec comorbidités et facteurs de risque d'infection. «Certains facteurs de risque comme l'absence d'antibioprophylaxie ou la durée du geste sont liés à la procédure, et sont donc accessibles à différentes mesures, a indiqué le Pr Didier Klug. Mais d'autres sont liés au patient et il faut donc bien évaluer le risque d'infection en cas d'insuffisance rénale, d'hémodialyse, d'insuffisance cardiaque congestive ou de corticothérapie au long cours».
On observe également plus d'infections tardives, dont le taux cumulé à 8 ans peut atteindre 8 % en cas de resynchronisation avec pacemaker et défibrillateur.
Le diagnostic d'infection, qui impose le retrait du matériel, est difficile et en pratique, l'indication d'une échographie transoesophagienne doit être très large, au moindre doute, en se rappelant que la fièvre est loin d'être toujours présente. Dans plus de 80 % des cas le germe en cause est un staphylocoque et la mise en évidence d'un bacille gram négatif dans les hémocultures doit faire rechercher une autre infection. Le recours au PET-scan dans ce contexte se développe. Sa sensibilité est de 76 % et sa spécificité de 95 %, selon une étude menée dans 4 centres français.
D'après la communication du Pr Didier Klug, Lille
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