Le succès des doubles agonistes pour le traitement du diabète de type 2 (DT2) et de l’obésité dans les essais cliniques, y compris l’approbation de l’un de ces médicaments par la FDA et l’EMA (actuellement uniquement pour le DT2), a incité à rechercher de nouvelles combinaisons d’incrétines. Le développement rétatrutide (en sous-cutané hebdomadaire) du triple agoniste GIP/GLP1/glucagon ciblant lui aussi les mécanismes neuroendocriniens sous-jacents liés à l’obésité s’inscrit dans ce sillage.
Dans une étude randomisée en double aveugle de phase 2 présentée au congrès, les participants atteints de DT2 ont été traités par un régime et de l’exercice seuls, ou avec une dose stable de metformine. À 36 semaines, la proportion de participants atteignant un taux d’HbA1c < 7,0 %, ≤ 6,5 % ou < 5,7 % était plus élevée sous rétatrutide que sous placebo. Le poids a diminué de manière dose-dépendante, de 16,9 % sous rétatrutide 12 mg. Le profil de sécurité est cohérent avec les classes d’agonistes des récepteurs GLP1 et des récepteurs GIP/GLP1, sans aucun cas d’hypoglycémie cliniquement significative ou grave.
Une seconde présentation développait des résultats de phase 2 à 48 semaines, chez des participants non diabétiques (IMC ≥ 30, ou ≥ 27 avec au moins une affection liée au poids, le DT2 exclu), sous rétatrutide hebdomadaire (doses d’entretien de 1, 4, 8 ou 12 mg) ou sous placebo. La variation moyenne de poids à 48 semaines était de -8,7 % (rétatrutide 1 mg), -17,1 % (4 mg), -22,8 % (8 mg) et -24,2 % (12 mg) contre -2,1 % (placebo) ; tous p < 0,001. Chez ces participants souffrant d’obésité, le rétatrutide a été bien toléré. Outre des effets substantiels sur le poids corporel, des améliorations des facteurs de risque cardiovasculaire ont été constatées (tour de taille, lipides, HbA1c, pression artérielle).
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