Les publications se sont multipliées ces cinq dernières années concernant le risque de diabète de type 2 (DT2) chez les personnes transgenres et de genre divers, en particulier celles recevant une Gaht -testostérone pour les hommes trans et estradiol/bloqueurs de la testostérone chez les femmes trans. En théorie, les altérations métaboliques liées au traitement hormonal pourraient affecter le risque de DT2. Des études rapportent d’ailleurs une augmentation de la résistance à l’insuline sous hormonothérapie féminisante et, au contraire, une diminution de celle-ci sous hormonothérapie masculinisante. Finalement, « l’incidence du diabète chez les personnes transgenres après le début de l’hormonothérapie ne semble pas différer de celle de la population générale », explique l’endocrinologue Dorte Glintborg (CHU Odense, Danemark), s’appuyant sur plusieurs données récentes, dont celles issues de la cohorte d’Amsterdam entre 1972 et 2018 et de la cohorte Strong sur plus de 50 000 personnes - cisgenres, transféminines et transmasculines.
De plus, le surrisque de mortalité souvent constaté ne semble pas lié à la prise de Gaht, concluait une étude de la Clinique d’identité de genre du centre médical universitaire d’Amsterdam, à partir d’un suivi de près de 60 000 personnes-années transgenres. Une étude publiée l’an dernier dans l’European journal of preventive cardiology ne conforte pas non plus l’hypothèse d’une relation causale entre hormonothérapie et maladies cardiovasculaires (MCV). Si le risque CV des personnes transgenres est accru, estiment les auteurs danois d’une autre publication de 2022, le mécanisme reste à approfondir. Selon leurs données, le risque de MCV était plus élevé chez les transgenres que chez les témoins du même sexe de naissance et de l’autre sexe de naissance, avec le HR ajusté le plus élevé chez les transgenres AFAB (hommes trans) par rapport aux hommes témoins (2,20 ; IC95 [1,64 ; 2,95], p < 0,001).
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