Chez les femmes atteintes de diabète de type 1 (DT1), les besoins en insuline et la qualité du contrôle glycémique changent en fonction des fluctuations hormonales. Ce qui complique singulièrement l’adaptation des doses, selon les phases du cycle menstruel.
Un certain nombre d’études rapportent globalement une sensibilité accrue à l’insuline pendant la phase folliculaire du cycle, avec un risque augmenté d’hypoglycémies, et une diminution de celles-ci pendant la phase lutéale, avec une exposition accrue à l’hyperglycémie.
L’enquête Imagine, présentée au congrès, a analysé les potentielles différences entre les sexes dans la qualité du contrôle du DT1. Les 105 femmes et 42 hommes suivis, d’un âge moyen de 40 ans, avec une durée moyenne du diabète de vingt-cinq ans, avaient un DT1 assez bien équilibré, leur dernière HbA1c étant inférieure à 7,5 % pour 90 %. Les femmes atteignaient plus souvent un score de moins de 5,7 %.
Les 100 femmes réglées rapportaient des règles régulières ou peu perturbées dans 90 % des cas. 73 % relevaient une altération du contrôle glycémique pendant la phase lutéale mi-tardive, 30 % en période menstruelle. Seules trois ne notaient pas de modification durant leur cycle.
Dans le détail, 70 % des femmes souffraient d’hyperglycémies au milieu et à la fin de la phase lutéale, 45 % pendant la période menstruelle. Des hypoglycémies survenaient plus fréquemment chez 30 % des femmes pendant les règles, mais pas en fin de phase lutéale. Globalement, la technologie utilisée pour gérer le DT1 ne contrôlait la glycémie à toutes les phases du cycle menstruel que chez 30 % des femmes.
« Il est évident qu’il y a un manque technologique à combler », souligne la Dr Chiara Fabris (Charlottesville, Virginie). Dans cette enquête, 70 % des femmes souhaiteraient une technologie plus adaptée afin de pouvoir inclure le profil des phases menstruelles, de la même manière qu’il existe un profil sommeil ou exercice.
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