Certains radiologues interventionnels ont communiqué récemment dans la presse grand public et sur les réseaux sociaux pour promouvoir la prise en charge des fibromes utérins par embolisation. Cette technique consiste en l’injection via cathéther de particules provoquant l’arrêt de vascularisation du ou des fibromes. L’information se voulait instructive. Mais la chirurgie conventionnelle garde toute sa place dans la prise en charge des fibromes. La Société de chirurgie gynécologique et pelvienne (SCGP) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) ont procédé à une mise au point.
Majoritairement asymptomatique, le fibrome est la pathologie gynécologique la plus fréquente chez les femmes à partir de 35 ans. Le premier traitement est l’abstention. Chez les femmes présentant des symptômes (saignements utérins, douleur, augmentation du volume utérin avec compression et infertilité), le choix thérapeutique passe par une question fondamentale, celle du souhait, ou non, de conserver une possibilité de grossesse – même tardive. Si oui, l’embolisation ne doit pas être choisie. Elle provoque en effet un taux de synéchies important et très difficile à traiter. De plus, une insuffisance ovarienne prématurée peut se produire accidentellement au décours de l’embolisation. Le CNGOF et la SCGP « attirent l’attention des patientes et des médias sur la promotion d’un choix thérapeutique qui évite la chirurgie, en oubliant de signaler qu’il peut altérer les capacités de reproduction ». Elles insistent sur la nécessité d’un travail d’équipe associant gynécologues, chirurgiens et radiologues afin d’offrir à la patiente une solution la mieux adaptée à son cas.
CNGOF, SCGP. Les nouvelles stratégies thérapeutiques dans la prise en charge du fibrome
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