L’hypothèse d’un lien entre infection par le virus Zika et l’apparition de microencéphalies

Publié le 01/12/2015

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Selon le ministère brésilien de la santé un lien serait « confirmé » entre l’infection par le virus Zika – un virus transmis par les moustiques tigres, également vecteurs de la dengue et du chikungunya – et une épidémie de microcéphalie qui frappe actuellement des nouveau-nés dans le nord du pays.

Les autorités de santé ont apparemment établi ce lien après avoir découvert la présence du virus dans le sang et les tissus d’un seul nourrisson décédé, qui était né avec une microcéphalie et d’autres maladies congénitales, indique dans un communiqué le ministère, qui annonce qu’une équipe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sera dépêchée au Brésil la semaine prochaine.

Augmentation inhabituelle des cas d’encéphalies

En octobre 2015, le ministère de la Santé du Brésil avait notifié à l’OMS une augmentation inhabituelle du nombre des cas de microcéphalie chez les nouveau-nés dans l’État de Pernambuco, au Nord-Est du Brésil. Selon le dernier bilan, 739 cas de microencéphalie ont été identifiés au Brésil cette année dans des États frappés par les infections au Zika, contre 147 en 2014. Le gouvernement a également signalé les décès d’un homme et d’une adolescente de 16 ans, qui seraient les premiers décès « adultes » liés au virus Zika.

Le virus Zika, endémique au Brésil, a été détecté dans 18 des 26 États brésiliens cette année. Les autorités ont mis en garde les femmes sur les risques pour leur grossesse en ce moment dans les régions concernées. Le ministère de la Santé a déclaré que le Zika était devenu un véritable problème de santé publique, et qu’un programme d’urgence doit être mis en place dans le pays pour contrôler le moustique tigre, pour réduire la propagation du virus.

L’année dernière, durant l’épidémie due au virus Zika en Polynésie française, un premier cas de syndrome de Guillain-Barré était survenu 7 jours après les symptômes grippaux habituels chez un patient. Les diagnostics sérologiques ont permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’une polyradiculonévrite aiguë due au virus Zika et non d’une dengue dont l’épidémie était concomitante.

Clémentine Wallace

Source : lequotidiendumedecin.fr